Invité sur les ondes d’Express Fm, Samir Taieb, membre du Pôle démocratique moderniste (PDM), qualifie l’élection de Moncef Marzouki à la présidence de la République, d’« un événement symbolique et une première en Tunisie », mais aussi d’« un non-événement politique, compte tenu du fait que ce poste est « quasi-honorifique et qu’il a été désinvesti de tous ses pouvoirs ».

Il a également tenu à souligner que l’institution de la présidence de la république a été aujourd’hui « vidée de toutes ses prérogatives », pouvoirs qui se sont vus investis dans la personne du chef du gouvernement, lui donnant ainsi « la possibilité de devenir un nouveau despote ».
Concernant le premier discours de Moncef Marzouki, dirigé contre l’opposition selon Samir Taieb, ce dernier a tenu à souligner « Nous ne parions pas sur l’échec du gouvernement mais nous voulons être une force d’opposition constructive, même si nous ne représentons que la minorité. »

M.Taieb déclare également, à propos de M. Marzouki, que « le fait d’axer son discours sur les femmes portant le niqab est une erreur que le président de la République n’aurait pas du commettre », donnant ainsi « une certaine légalité aux courants salafistes et extrémistes ». Une partie de la population tunisienne qu’il qualifie de « minorité », « étrangère aux coutumes et traditions de la société tunisienne ». La majorité étant, selon lui, les femmes « safirates » [NDLR : les femmes « aux têtes découvertes »], dont la qualification adoptée par le nouveau président de la République, peu être qualifiée de « péjorative ».
Samir Taieb a également qualifié le discours de Moncef Marzouki de "discours contextuel n'ayant pas tracé de perspectives pour la Tunisie nouvelle".