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Felipe Gonzalez : « il faut définir les règles du jeu pour préserver les droits des minorités »
04/12/2011 | 1
min
Felipe Gonzalez : « il faut définir les règles du jeu pour préserver les droits des minorités »
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Les nouveaux imaginaires démocratiques. Tel est le thème de la 24ème conférence de l’académie de la latinité, organisée dans le cadre du forum international de Réalité, en collaboration avec l’institut français en Tunisie, l’organisation internationale de la francophonie, le collège international de Tunis et l’université Candido Mendes en Brésil.
L’invité d’honneur de la conférence, Felipe Gonzalez Marquez, ancien Premier ministre d’Espagne, et père fondateur de la démocratie moderne selon Candido Mendes*, a prononcé le mot de bienvenu, devant quelques dizaines de participants, tunisiens et étrangers.
« En Tunisie comme ailleurs, il faut définir au préalable les règles du jeu afin de préserver les droits des minorités ». C’était la phrase inaugurale de l’homme politique espagnol.
Faisant état de la situation politico-économique de l’Espagne, M. Gonzalez a précisé qu’après le décès de Franco, tous les pays ont félicité l’Espagne pour sa transition, mais côté financement de projets et investissements, le pays a stagné pendant 10 ans.
« C’est une crise de confiance qui est, je pense, vécue actuellement par la Tunisie » signale-t-il. « Il faut donc défendre la démocratie et récupérer cette confiance pour réussir à améliorer le taux de croissance du pays », ajoute-t-il.

Sur un autre plan, l’ancien Premier ministre espagnol a précisé que, selon lui, la crise de la démocratie est une crise globale et systémique, avec risque d’utopie régressive des néo-conservateurs. En effet, cette situation « imaginaire » comme l’indique le titre du forum, ne pourra résoudre ni les problèmes politiques ni économique d’une Tunisie en crise.
Il est donc primordial de bâtir une démocratie qui garantisse l’amélioration, tout en critiquant la prestation des gouvernements, non pas la démocratie. « Il ne faut pas confondre l’échec d’un gouvernement avec celui de la démocratie », insiste-t-il.
Le politicien, qui se désigne comme « chrétien avec discapacité », déclare croire dans la laïcité. Dans le monde arabe et plus précisément en Tunisie, le problème est différent. En effet, il estime que la religion musulmane est tout à fait compatible avec la modernité, cependant, son interprétation est tout à fait contraire à cela ».

*Candido Mendes : président de l’université Candido Mendes, président du forum de Recteurs de Rio de Janeiro, membre de l’académie brésilienne des lettres, secrétaire général de l’académie de la latinité, membre du conseil pour le développement économique et sociale de la présidence de la République de Brésil, président du comité directeur du conseil international des sciences sociales et ambassadeur de l’alliance des civilisations. Il a été aussi secrétaire générale de la commission brésilienne de Justice et Paix et président de l’association internationale des sciences politiques.
04/12/2011 | 1
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