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Tunisie - Khemaïs Ksila accuse, Hechmi El Hamdi répond
24/11/2011 | 1
min
Tunisie - Khemaïs Ksila accuse, Hechmi El Hamdi répond
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Lors d’une interview diffusée sur les ondes de Shems FM, Khemaïs Ksila, membre du bureau politique d’Ettakatol s’est révélé loquace, notamment à l’encontre de Hechmi El Hamdi et de la formation d’Al Aridha.

Il a, en effet, affirmé que, 14 années auparavant, alors qu’il était en prison pour ses activités au sein de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme, Hechmi El Hamdi avait été envoyé par Ben Ali pour l’inciter à rédiger une lettre d’excuse humiliante. Khemaïs Ksila raconte ainsi que le leader d’Al Aridha était allé chercher sa femme et qu’il l’avait emmenée dans un hôtel tunisois où se trouvaient déjà Slaheddine Jourchi et Ahmed Nejib Chebbi.
Hechmi El Hamdi avait appelé alors Abdelwaheb Abdallah et a tenté en vain de convaincre les présents, notamment M. Chebbi qui avait été l’avocat de M. Ksila d’inciter ce dernier à s’humilier publiquement par cette lettre, ce qui lui aurait valu sa libération. Khemaïs Ksila a salué l’intégrité de sa femme et de messieurs Jourchi et Chebbi qui ont refusé les intimidations des envoyés de Ben Ali. Il a fortement condamné cette tentative de M. El Hamdi de l’humilier et ses agissements en faveur de l’ancien président.

Contacté par téléphone, Hechmi El Hamdi a souhaité s’expliquer sur ces accusations. Il a affirmé qu’en faisant l’intermédiaire entre Ben Ali et Khemaïs Ksila, il avait pour but de venir en aide à ce dernier et qu’il avait défendu sa cause auprès de l’ancien président, tentant de lui faire comprendre que l’emprisonnement d’un défenseur des droits de l’Homme salissait l’image du pays.
Suite à ces explications, les deux hommes se sont brièvement apaisés. Mais l’élu d’Ettakatol est revenu à la charge, annonçant que la formation politique d’Al Aridha était infestée de cadres de l’ancien régime, qu’il en connaissait les noms et qu’il les révèlerait prochainement. Il a, également, affirmé connaître les personnes qui se cachent derrière les troubles et les incendies survenus à Sidi Bouzid après l’annonce de l’annulation des listes d’Al Aridha par l’ISIE. Il ajoute que les responsables de ces troubles sont également connus par les forces de l’ordre, par Ennahdha et par d’autres encore.
Hechmi El Hamdi a formellement démenti ces accusations, les qualifiant de mensongères et diffamatoires et a affirmé que si Al Aridha a eu des scores électoraux aussi forts, cela était uniquement dû à son programme politique, économique et social.

Avant que ce débat ne commence, Khemaïs Ksila est revenu sur les tensions qui ont éclaté à l’Assemblée Constituante, à cause de Tahar Hmila, président d’un jour de l’Assemblée et élu CPR.
Il a affirmé que le discours du doyen de l’Assemblée n’était pas justifié et qu’il n’était pas prévu, avouant même que ce discours avait été lu et corrigé par des membres du CPR la veille mais que M. Hmila avait repris le premier sans les en informer.

Mais ce qui a le plus dérangé M. Ksila était la réaction des élus qui ont applaudi ce discours et qui se sont levés, à ce moment-là, pour chanter l’hymne national. M. Ksila ne les a pas nommés mais ces élus appartenaient surtout au Mouvement Ennahdha et quelques-uns au CPR. Comportement que l’élu d’Ettakatol a fortement dénoncé, affirmant que cela lui « a fait peur ».
24/11/2011 | 1
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