Lors d’un vote, qualifié d’historique, la Palestine a été admise comme étant membre à part entière de l’UNESCO, agence de l'ONU chargée de l'éducation, de la science et de la culture, qui devient ainsi la première organisation des Nations unies à l'accueillir.

Après plus de 60 ans de conflit israélo-palestinien, ce vote considéré représente, selon l’agence Reuters, une nouvelle avancée vers sa reconnaissance internationale, au moment où sa demande d'adhésion comme membre auprès des Nations unies est menacée par un veto probable des Etats-Unis.
La demande d'adhésion de l'Autorité palestinienne à l'UNESCO, où elle jouissait jusqu'à présent d'un statut d'observateur, a été validée par un vote au siège de l'organisation à Paris, par 107 voix contre 14 et 52 abstentions. 12 Etats n'ont pas participé au vote.
La France a voté pour l'adhésion, alors qu'elle s'était abstenue lors d'un vote antérieur au Conseil exécutif, préalable au vote final. Le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine ont, également, approuvé son entrée.
Les Etats-Unis, le Canada et l'Allemagne ont voté contre. Le Royaume-Uni s'est abstenu. Le vote s'est terminé par une salve d’applaudissements.

Les Etats-Unis ont menacé, en cas de vote positif, de suspendre leur contribution financière à l'UNESCO, qui représente aujourd'hui 22% du budget de l'agence. L'ambassadeur américain David Killion a simplement déclaré après le vote que la capacité des Etats-Unis à soutenir l'UNESCO allait se "compliquer".
Israël a réagi par la voix de son ambassadeur auprès de l'agence, Nimrod Barkan, qui a qualifié le vote de "tragédie pour l'UNESCO".