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Noureddine Hached : «La Tunisie n'oublie pas ses martyrs»
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A l’issue d’un conseil ministériel réuni ce vendredi 23 septembre au siège du Premier ministère, Noureddine Hached, président du Haut comité des droits de l'Homme et des libertés fondamentales (HCDHLF), a donné un point de presse afin d’annoncer l’accord sur un projet d’arrêté traitant d’une «manière globale», des droits des martyrs, de leurs familles et des blessés de la révolution.
M. Hached, étant lui-même fils du martyr Farhat Hached, a déclaré avec beaucoup d’émotion que la Tunisie se doit d’exprimer sa gratitude envers ses martyrs. A ce propos, il a annoncé un projet d’arrêté fixant certaines mesures ainsi que certains avantages moraux et matériels attribués aux familles des victimes. Cette reconnaissance, commence selon M. Hached par considérer ces victimes en tant que « martyrs de la patrie », une définition symbolique assez expressive. En second lieu, la responsabilité de l’Etat est prouvée, donc c’est à l’Etat d’indemniser les victimes. Ces indemnisations ont commencé à être attribuées à raison de 20 000 dinars pour les personnes décédées et 3000 dinars pour les blessés.
En troisième volet, l’arrêté fixera des droits et attributions revenant aux familles des martyrs et notamment aux veuves et orphelins, qui peuvent se présenter sous forme de cartes d’accès gratuit aux moyens de transport ou de soins médicaux. Dans ce cadre, l’hôpital militaire a été désigné pour accueillir tous les blessés de la révolution, de se charger de tous leurs soins voire même des frais de transport des patients à l’étranger pour compléments de soins. L’arrêté prévoit également d’attribuer la priorité des familles des martyrs à l’emploi, aux bourses d’études …etc.
Sur un autre plan plus symbolique, M. Hached a annoncé l’intention d’instaurer un mémorial pour les martyrs. Le ministère de la Culture s’est chargé à ce propos à faire appel à la créativité des artistes Tunisiens afin de le réaliser. Un musée des martyrs est également prévu et même une « Fondation du martyr» sera un espace de rencontre, d’écoute, d’encadrement et de services aux familles des victimes. En outre, les noms des martyrs de la révolution se verront attribués aux rues, avenues et places et intégrés aux programmes de l’éducation nationale, le tout pour que ces martyrs restent dans la mémoire nationale, gravés à jamais.
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