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Le mensonge par omission du ministre de la Justice
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La fuite de Saida Agrebi, l'un des symboles de l'ancien régime, est un cas exceptionnel, a affirmé le ministre de la Justice, Lazhar Karoui Chebbi, rapporte la TAP. Le procureur de la République chargé du dossier n'a pas pris la décision appropriée au moment opportun pour empêcher cette fuite, ce qui a motivé son limogeage, a indiqué le ministre, vendredi, dans une interview à la Télévision nationale.
Il a souligné que tous les anciens responsables au sujet desquels des plaintes en justice ont été déposées font l'objet de décision d'interdiction de voyage.
Au sujet de l'assainissement de la magistrature, M. Karoui Chebbi a affirmé que les membres du maillon au service de l'ancien régime ont été démis de leurs fonctions ou dégradés.
"J'ai écrit, depuis deux mois, à l'Association des magistrats tunisiens et au syndicat des magistrats, pour leur demander de me fournir une liste de ceux qu'ils considèrent comme étant les symboles de la corruption, mais je n'ai rien reçu jusqu'à présent", a-t-il ajouté, selon le compte-rendu de la TAP.
Les propos du ministre sont certainement sincères, mais il manquait un élément essentiel dans l’interview de l’ex Tunis 7 : un contradicteur !
Concernant ses propos visant le syndicat des magistrats, une interview exclusive de la présidente de ce syndicat sera publiée demain en fin d’après-midi sur Business News.
Concernant le caractère exceptionnel de l’évasion de Saïda Agrebi, il n’est pas si exceptionnel que cela. Saïda Agrebi n’est pas la première à partir à l’étranger, alors qu’une enquête à son encontre est déposée devant la Justice. Sur la liste des interdits de voyage, publiée hier par le quotidien Achourouq et avant-hier par Tunisie Numérique, il y a au moins trois noms qui se trouvent déjà à l’étranger (dont deux anciens membres du gouvernement au moins) et qui sont tous partis bien après le 14 janvier.
Il faut savoir quand la liste a été dressée et quand ces anciens ministres sont partis, donnée que M. Chebbi a omis de fournir durant l'interview, vu qu'il n'avait pas face à lui un contradicteur.
Quant au limogeage du procureur, le ministre omet de signaler que ce n'est pas au procureur d'émettre l'interdiction de voyager, mais au juge d'instruction. On donne donc l'impression que ce procureur n'a été qu'un bouc émissaire.
Si l’on ne doute pas de la sincérité de Lazhar Karoui Chebbi, le doute est permis quant à la véracité de ses propos.
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