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Tunisie - Human Rights Watch appelle à la libération de Samir Feriani
10/06/2011 | 1
min
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Dans un article paru sur son site officiel, l’organisation Human Rights Watch (HRW) a lancé un appel aux autorités tunisiennes pour la libération de l'officier de police Samir Feriani, arrêté après avoir écrit une lettre au ministre de l'Intérieur, dénonçant de graves exactions. Il a, en effet, accusé des officiels du ministère de l’Intérieur de détruire des archives.

Dans sa lettre, M. Feriani affirmait que le 20 janvier, des véhicules du ministère de l'Intérieur s'étaient rendus dans un local hébergeant des archives du ministère et que des officiers avaient détruit des papiers et des cassettes. L’officier haut gradé soutenait que le matériel visé par la destruction incluait des archives de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) dont le siège était situé à Tunis de 1982 à 1994, et qui d'après lui décrivaient les relations de Ben Ali avec le Mossad, l'agence de renseignements israéliens.

« Les autorités tunisiennes devraient libérer l'officier de police Samir Feriani qui est actuellement en détention militaire, abandonner toute accusation contre lui qui ne serait fondée que sur ses efforts pour alerter l'opinion, et porter les autres accusations éventuelles devant un tribunal civil », lit-on sur le site de l’organisation.
Cet officier haut gradé, détenu depuis le 29 mai dans la caserne militaire d'El-Aouina, dirigeait avant son incarcération un programme de formation d'officiers au ministère de l'Intérieur.

« À un moment où de nombreux Tunisiens pensent que les responsables qui ont terrorisé la population sous Ben Ali conservent d'importants pouvoirs au sein de l'institution sécuritaire, le gouvernement provisoire devrait encourager ceux qui tirent la sonnette d'alarme, et non pas utiliser les lois discréditées du gouvernement déchu pour les emprisonner », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.

La réponse adéquate aux accusations de Feriani serait, selon Sarah Leah Whitson, de lancer une enquête à leur sujet. « En le détenant, les autorités découragent d'autres personnes qui voudraient alerter l'opinion, et révèlent à quel point il est urgent, pour la Tunisie post-Ben Ali, d'amender ses lois répressives, en particulier celles qui prévoient des peines de prison pour des délits liés à la liberté d'expression », ajoute-t-elle.
10/06/2011 | 1
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