La société Horchani Pêches, du groupe tunisien Horchani, nous a envoyé une lettre dénonçant le favoritisme qu’observerait actuellement la Direction générale de la Pêche et l’aquaculture.
Elle s’élève contre certaines pratiques anciennes, encore de mise actuellement selon elle. Voici le contenu de la lettre en attendant une réponse, si elle arrive, de cette direction dépendant du ministère de l’Agriculture.

Les professionnels de la pêche au thon rouge s’attendaient, après la révolution populaire tunisienne et le départ des tyrans, à une nouvelle politique de distribution des quotas basée sur l’équité et la transparence.
Sauf qu’après plus de trois mois qu’on croyait l’administration tunisienne libérée de l’influence de la famille mafieuse qui régnait, les services du ministère de l’Agriculture n’arrivent pas encore à statuer sur le dossier tant épineux de la pêche au thon rouge soumise à une réglementation de quotas instituée par la Commission Internationale de Conservation des Thonidés en Atlantique « ICCAT ».

Certes, une commission dépendant du ministère en charge du dossier, a couronné ses travaux par un communiqué répartissant le quota alloué à la Tunisie aux différents armateurs et intervenants du secteur, mais la surprise, le mécontentement et le sentiment d’inégalité ont touché la majorité de ces professionnels à l’annonce de ce communiqué.

La Direction Générale de la pêche et de l’aquaculture serait-elle encore dépendante de l’influence des intrus au secteur et qui ne sont autres que certains membres de la famille du président déchu ?

Malgré les instructions données par le ministre de l’Agriculture et de l’Environnement du gouvernement transitoire et ses appels renouvelés à une autocorrection, une rupture avec le favoritisme, la fin de la corruption et autres manipulations de l’ancien régime et l’instauration d’une nouvelle vision au dossier, axée sur des critères professionnels où l’égalité et la parité seraient la règle, la répartition dudit quota a fait apparaître la distribution d’une importante partie (139 tonnes sur un quota total de 860 tonnes soit 17% environ), en complément supplémentaire, à des amis proches et associés du gendre du président déchu, à savoir Mourad Trabelsi .

Rappelant que ce dernier avait une mainmise sur le secteur, ces nouvelles décisions administratives démontrent malheureusement, que les responsables de la Direction Générale de la Pêche et l’Aquaculture n’arrivent pas encore à rompre avec les mauvaises pratiques d’influence de l’ancien régime corrompu.

L’appel des professionnels et armateurs n’est autre que le respect des règles d’égalité et de transparence, ignorées encore par les responsables de la Direction générale de la Pêche et l’aquaculture.

Mourad TRABELSI, de là où il est écroué, continue-t-il d’user d’une influence protégeant ses intérêts et ceux de ses amis et associés ? C’est ça la crainte !