Le journaliste tunisien d’Al Jazeera Lotfi Messaoudi est emprisonné depuis le samedi 19 mars 2011 avec trois de ses collègues, Ahmad Val Ould El-Dine (Mauritanie), Ammar Al-Hamdane (Norvège) et Kamal Ataloua (Grande-Bretagne).
Selon, Slaheddine Jemmali, ambassadeur de Tunisie à Tripoli, notre confrère devait être libéré hier, jeudi, grâce au " fruit d'un effort exclusivement tunisien".
Les négociations engagées à ce sujet, a-t-il dit, "ont été, dès le départ, positives", ce qui ne peut que traduire les relations privilégiées unissant les deux peuples frères tunisien et libyen.

Selon des informations obtenues par Business News, Lotfi Messaoudi aurait quitté les lieux de sa détention pour être hébergé dans un hôtel 5 étoiles de Tripoli. Il demeurerait, toutefois, à la disposition des autorités libyennes, ce qui explique qu’il n’a pas été vraiment libéré et qu’il n’y a encore aucun contact téléphonique direct.
Derrière cette amélioration toute relative de la situation de notre confrère, il y aurait l’intervention d’un Tunisien connu pour être proche des milieux politiques libyens (et occidentaux), le lobbyiste Lyès Ben Chédli. Consultant International, ce franco-tunisien de 40 ans est basé entre Londres, Genève et Tunis où il a créé sa propre structure de conseils "LBC Consulting". Il a également travaillé pour le compte de la banque Rothschild & Cie.
Il connait personnellement plusieurs dirigeants occidentaux et arabes dont Nicolas Sarkozy, Mouammar Gueddafi et Seïf el Islam Gueddafi. Et c'est, semble-t-il, grâce à son intervention que Gueddafi aurait lâché un peu de lest à l'égard de notre confrère.