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Les taximen de Tunis en colère
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Un certain nombre de chauffeurs de taxi de la capitale ont appelé le matin du 24 février 2011 à une grève pour protester contre leurs mauvaises conditions financières et de travail. Toutefois, beaucoup de professionnels du secteur ne semblent pas avoir suivi le mot d’ordre. Ce qui a amené des grévistes à instaurer des sortes de barrages filtrants sur certaines routes sensibles de Tunis tels que l’entrée de l’aéroport de Tunis Carthage ou l’Avenue Mohamed V. Des taximen non grévistes ont ainsi été contraints de faire descendre leurs clients et d’arrêter leur travail. On observait donc, en début d’après-midi, de longues files de taxis arrêtés sur le bord des routes sans leurs plaques.
Cette situation n’a toutefois pas duré longtemps. Près de l’aéroport de Tunis-Carthage, par exemple, les voitures jaunes ont remis leurs plaques et ont repris le boulot dès 14 h 00. Des chauffeurs grévistes attroupés près du parking de l’aéroport ne cachent pas leur désarroi face à ce qu’ils considèrent comme un échec. Echec que certains imputent à l’absence de relais des médias notamment audiovisuels.
Les griefs de nos taximen sont, à vrai dire, innombrables. Néanmoins, un événement particulier semble avoir déclenché le mouvement. C’est l’annonce de l’octroi de 5.000 permis de place supplémentaires dans un secteur que les chauffeurs et propriétaires de taxis jugent déjà plus que saturé. Il y a, en somme, la peur d’une perte supplémentaire de recettes chez des professionnels qui estiment déjà dépenser beaucoup d’argent en frais financiers (intérêts bancaires ou loyers pour les entreprises de leasing), en frais fiscaux (vignette, taxes sur le GPL …), en assurance, sans oublier la flambée du prix du diesel et le coût d’achat des voitures que les protestataires jugent exorbitant. Le montant des cotisations retraite comparé à celui des pensions obtenues par la suite semble aussi un sérieux casus belli.
Il y a, en outre, comme dans la plupart des secteurs, la demande d’une épuration du secteur qui était gangrené, selon les grévistes, par la corruption et le favoritisme. Certains dénoncent les fonctionnaires qui ont des permis de taxi ou d’autres qui cumulent plusieurs permis. Le retrait de ce type de privilège pourrait donc, selon eux, représenter une voie pour employer des chômeurs dans le secteur sans le saturer.
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