La chef de la diplomatie française, Michèle Alliot-Marie, se rendra bientôt en Tunisie, a assuré mercredi 23 février 2011, le ministre des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, sur la chaîne de télévision française Canal Plus. Il a précisé avoir "travaillé" avec elle le déplacement qu’il a effectué mardi à Tunis avec la ministre de l'Economie Christine Lagarde et lui en avoir fait un compte-rendu.

"Michèle Alliot-Marie n'est pas persona non grata en Tunisie où elle ira prochainement et où elle sera évidemment attendue". "Elle incarne la voix de la diplomatie française à l'étranger, elle sera amenée, bien entendu sur cette phase (de transition), à y aller", a-t-il précisé, en expliquant son absence mardi par " une question d'organisation". "Il y a des enjeux européens majeurs en Tunisie, elle viendra", a-t-il insisté.

La chef de la diplomatie est empêtrée depuis le début de l'année dans une polémique sur des vacances controversées en Tunisie fin 2010 suivies d'une offre de coopération policière alors que la révolution avait débuté. Elle était en début de semaine au Brésil pour un voyage planifié depuis quelques semaines.

Interrogé sur le nouvel ambassadeur français en Tunisie, Boris Boillon, dont des Tunisiens ont demandé le départ après un dérapage verbal, Laurent Wauquiez a reconnu que ce dernier avait "fait des erreurs". "Il s'en est expliqué, il a fait ses excuses, on tourne la page maintenant", a demandé le ministre. "Laissez-lui le temps, c'est un très bon diplomate, on en reparle dans trois mois", a-t-il ajouté.