« Nous sommes venus en Tunisie exprimer nos félicitations pour une révolution faite par et pour le peuple tunisien et proposer notre assistance pour accompagner cette révolution et contribuer à sa réussite sur les plans politique et économique ».

C’est ce qu’ont déclaré les deux sénateurs américains républicain et démocrate, John McCain et Joe Lieberman lors d’une conférence de presse tenue lundi 21 février 2011 au siège de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis à l’issue d’une visite de 48 heures en Tunisie et au cours de laquelle ils ont eu des entretiens avec le Premier ministre Mohamed Ghannouchi, le ministre de la Défense, et deux autres ministres ainsi que des représentants des composantes de la société civile.

Ce qui se passe en Tunisie est de la plus haute importance car du sort de la Révolution tunisienne que dépendra le sort des mouvements dans les autres pays, ont-ils ajouté en précisant que Washington espère l’organisation imminente d’élections libres, démocratiques et transparentes.
A ce propos, John McCain a assuré que les USA inciteront les organisations non gouvernementales américaines et autres à envoyer des observateurs en Tunisie pour veiller au bon déroulement de ce scrutin. Ils ont tenu à indiquer qu’au retour dans leur pays, ils vont parler au président Obama et aux hommes et femmes d’affaires américains pour leur dire que la Tunisie est un pays beau, avec un environnement sécurisé et, désormais démocratique. Un pays qui possède une base propice au développement grâce à son modèle économique réussi, au savoir et à l’éducation de ses compétences humaines, à l’émancipation de la femme qui prévaut et à la tolérance religieuse qui y règne.

Les deux sénateurs ajoutent qu’ils feront tout pour convaincre les promoteurs américains qu’il n’y a plus de corruption en Tunisie et qu’ils peuvent y investir en force. Il s’agit là de l’accompagnement américain à la Révolution tunisienne sur le moyen et le long terme.
Ils ont fait remarquer que ce qui vient de se passer en Tunisie apporte un cinglant démenti à la théorie de la bipolarisation entre la dictature et le fondamentalisme et qu’il existe une troisième alternative : celle de la démocratie et de la liberté avant de mettre l’accent sur l’approche des Etats-Unis prônant le respect du choix des peuples.

En cette ère exaltante, affirment les sénateurs US, Washington se fera un devoir d’apporter son assistance à la démocratie de la Tunisie, à son économie et à son armée qui a démontré un haut sens de responsabilité et une grande implication dans l’œuvre de développement du pays.