Mustapha Kamel Nabli, nouveau gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) a tenu une conférence de presse, vendredi 21 janvier 2011.

Quatre thèmes ont été évoqués par M. Nabli. Premièrement, il a voulu clarifier apporter des précisions sur la réserve en or de la Tunisie, démentant les rumeurs prétendant que Leïla Ben Ali avait emporté avec elle 1,4 tonne d’or. En effet, les réserves d’or du pays sont d’environ 6,8 tonnes dont une partie qui se trouve en Tunisie (5,3 tonnes) et une autre partie sous forme de réserve déposée dans la banque centrale d’Angleterre (environ 1,4 tonne) (lire notre article à ce sujet).

Le gouverneur a indiqué qu’une équipe composée d’experts comptables auditeurs de la BCT et d’autres externes ont examiné la réserve en or disponible dans la banque en comptant et pesant les lingots d’or. Cette équipe a noté le retrait de 22,975 kg qui ont servi pour médailles commémoratives. Pour la réserve d’Angleterre, un courrier de cette banque atteste de la disponibilité de ce stock d’or pour le compte la Tunisie (voir le document).

Deuxièmement, Mustapha Kamel Nabli assure que le rôle de la Banque centrale, ces derniers jours, a été de stabiliser le secteur bancaire et de réinstaurer la confiance tout en aidant les établissements financiers à reprendre leurs activités normales. Dans ce cadre, il a annoncé la nomination de deux Administrateurs provisoires : Habib Ben Saâd pour la Banque de Tunisie et Slaheddine Kanoun pour la Banque Zitouna.

Troisièmement, le gouverneur a souligné que la Banque Centrale a injecté de la liquidité dans l’économie pour répondre aux besoins des opérateurs économiques, prenant en compte les besoins actuels du pays. Il a, en outre, mis en relief le rôle que devraient jouer les banques en continuant à investir et à financer les opérateurs économiques (entreprises et particuliers).

Enfin, M. Nabli est revenu sur la baisse de la note ou la surveillance négative de la dette souveraine de la Tunisie par certaines agences de notation à cause de la situation actuelle du pays (instabilité et manque de visibilité). Il a mis l’accent, par ailleurs, sur la nécessité d’améliorer ces notes qui représentent des indicateurs de confiance que les investisseurs étrangers prennent en considération avant d’investir dans un pays et qui peuvent entraver également la solvabilité et la crédibilité de la Tunisie ou des sociétés tunisiennes sur les marchés d’emprunt à international.


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