Poulina Group Holding a réalisé une croissance de 12% en 2010 avec un chiffre d’affaires de 1.060 millions de dinars en 2010 contre 944 millions de dinars en 2009, soit 5% de plus que les prévisions.
Karim Ammar, directeur central du groupe, précise, lors de la communication financière tenue le lundi 27 décembre 2010, que ces chiffres ne sont que des estimations en attendant la consolidation comptable.
En dépit de ces résultats positifs et supérieurs aux prévisions, M. Ammar précise que PGH aurait pu faire mieux, s’il n’y avait pas eu plusieurs problèmes.

L’EBITDA (Earnings before interest, taxes, depreciation and amortization) progresse également de 14% à 184 millions de dinars, contre 161 MDT en 2009. Cette croissance se répercute sur les différentes activités du groupe : + 18% pour la production avicole, +16% pour la transformation d’acier, +20% pour l’unité d’emballage. Quant à l’unité de transformation d’huile d’olive, qui a bénéficié de l’effet Ramadan en 2010, elle commence à être rentabilisée.

Après une progression rapide lors du premier semestre, le deuxième semestre a été un peu rude pour les activités du groupe, affirme M. Ammar. La cause réside, selon lui, dans la flambée des prix des matières premières, ainsi que des cours de devises, ce qui réduit sensiblement les marges. Certains marchés ne décollent pas encore, tels celui de l’Algérie marqué par des problèmes législatifs et des lourdeurs administratives. Le marché libyen, par contre, commence à prendre forme, précise Karim Ammar.

Sur le problème algérien, Abdelwaheb Ben Ayed affirme que le groupe continuera, « contre vents et marées et jusqu’à ce que le beau temps arrive », à investir dans les pays du Maghreb. La complémentarité maghrébine est essentielle, argumente le PDG de Poulina, pour faire face, selon ses termes, à « l’hostilité européenne ». « Nous sommes dans le philosophique et le stratégique », assène-t-il.
Malgré ces complications administratives à répétition, en raison d’une législation changeante, PGH n’envisage pas de quitter l’Algérie et d’y cesser ses activités. On n’envisage toutefois pas d’augmenter les engagements.
Il fallait, en effet, limiter les dégâts !
Concernant l’absence en Mauritanie, M. Ben Ayed l’explique par l’exiguïté de ce marché qui ne correspond pas aux produits de grande consommation commercialisés par le holding.
Pour le Maroc, PGH n’a pas réussi à obtenir les autorisations administratives nécessaires au démarrage de son activité de glaces qu’après la saison estivale. De fait, l’entité fonctionnera normalement dès 2011.

L’année 2011 devrait être bien fructueuse d’ailleurs pour PGH avec le démarrage de cette usine au Maroc, mais aussi de l’ouverture d’une usine de carreaux extrudés, d’une usine de tubes étirés, d’une autre pour le carton ondulé, d’une usine de crèmes glacées en Libye et d’une usine de tubes en acier, en Libye également.