Fitch Ratings a publié, vendredi dernier, un communiqué dans lequel elle confirme la note nationale à long terme ‘B(tun)’ avec perspective négative et la note nationale à court terme ‘B(tun)’ de la Société Industrielle d’Appareillage et de Matériels Electriques (SIAME).
Dans le même communiqué, Fitch annonce qu’elle retire les notes de la Siame (elle n’assurera donc plus la notation ou la couverture analytique de la Siame) et ce suite à la réorganisation de la société après son acquisition par un consortium d’investisseurs représenté par Mohamed Hédi Ben Ayed.

Selon des sources de presse, ce n’est pas Fitch qui est à l’initiative du retrait, comme le laisse entendre le communiqué, mais la Siame qui a demandé à ne plus être notée. Les raisons ? Restrictions budgétaires parait-il. Or la Siame, bien qu’elle soit cotée en bourse, n’a rien communiqué à ce sujet laissant ainsi circuler une information la concernant, sans aucun pouvoir de la maitriser.
Pour une société cotée, faire l’économie d’une communication selon les règles en la matière, s’apparente à exposer son entreprise à un danger certain. La Siame aurait pu réagir rapidement en envoyant, elle aussi, un communiqué explicatif pour rassurer fournisseurs, clients et actionnaires, à défaut d’avoir agi avant coup.
Le coût d’une bonne communication n’est pourtant pas si élevé, faut-il cependant s’en convaincre. Aujourd’hui, c’est Fitch qui a communiqué à la place de la Siame, mais demain cela pourrait être ses concurrents.