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En visite en Tunisie, le secrétaire d'Etat américain défend le partenariat US – Maghreb

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José W. Fernandez, secrétaire d’Etat adjoint chargé des Affaires Economiques, de l’Energie et du Commerce a donné un point de presse vendredi 3 décembre 2010 à l’ambassade américaine à Tunis. En provenance d’Alger, où il a participé à la conférence des Etats-Unis – Maghreb sur l’entrepreneuriat les 1er et 2 décembre 2010, le responsable américain a fait une escale à Tunis avant de s’envoler pour la Libye puis le Maroc, dans le cadre d’une tournée visant à renforcer les liens commerciaux entre les Etats-Unis et les pays maghrébins.
M. Fernandez l’a dit et redit lors de son intervention, cette conférence est le prolongement du discours d’Obama au Caire de juin 2009.
Le secrétaire d’Etat joue certainement la carte de l’apaisement après le remue-ménage provoqué par l’affaire des wikileaks. Interrogé par notre confrère du quotidien Assabah sur cette affaire, José W. Fernandez a préféré laisser répondre l’ambassadeur Gordon Gray, qui manifestement gêné par la question nous a renvoyé vers la réponse officielle d’Hillary Clinton publiée sur le site de l’ambassade.
Durant le point de presse, les échanges se sont concentrés, donc, sur les relations commerciales entre les Etats-Unis et les pays du Maghreb, la Tunisie spécialement. Des mesures ont été annoncées à cet effet lors de la conférence d’Alger, à savoir la création d’un institut virtuel nord-africain des opportunités économiques, l’organisation d’une conférence annuelle Etats-Unis – Maghreb sur l’entrepreneuriat, ainsi que des conférences régulières de gouvernement à gouvernement. Cette initiative, affirme le secrétaire d’Etat, vise à créer un réseau de jeunes entrepreneurs américains et nord-africains appuyé par un fonds d’investissement. Une sorte de pépinière d’industrie et d’affaires pour développer les notions de leadership, de gestion, de prise d’initiative, mais également pour étudier la manière de transformer une idée en projet.
Un autre projet sera défendu par M. Fernandez à savoir l’exploitation du potentiel artistique et culturel de la région. L’idée est de créer un réseau d’entrepreneurs et d’artistes, en les assistant à finaliser des business plan, et pourquoi pas, poursuit-il, « créer des emplois et de meilleures conditions de vie par l’art ».
Interrogé sur la faible présence des entreprises américaines sur le marché tunisien, le responsable américain explique la pusillanimité des investisseurs américains à oser franchir les frontières de leur marché local. Chiffre éloquent, seulement 1% des entreprises américaines sont tournées vers l’export, et sur ces 1%, 50% exportent vers le Canada et le Mexique. Malgré tout, se défend M. Fernandez, les Etats-Unis sont « le 5ème ou le 6ème partenaire économique de la Tunisie. Et la tendance commence à s’inverser, semble-t-il, puisque Samir Al-Shamma, Directeur d’Intel pour la région MENA, présent lors de ce point de presse, indique que son entreprise est très intéressée par le marché nord-africain. A ce titre, Intel participera au développement du marché local des nouvelles technologies, des compétences et des contenus. Intel investira, notamment, dans la recherche et l’éducation. Le responsable d’Intel, ne s’en cache pas, ça sera le préalable pour le géant américain pour créer un marché dans la région.
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