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Taux de chomâge de 17% pour les immigrés tunisiens
20/10/2010 | 1
min
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Le taux de chômage des immigrés tunisiens atteint 17% contre une moyenne générale de 10% pour l’ensemble des immigrés en France. C’est ce qu’a révélé une étude publiée conjointement par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) et l'Institut national études démographiques (Ined) qui apporte des précisions sur l'insertion économique des immigrés et des enfants d'immigrés, selon plusieurs médias français.

Cette étude réalisée entre septembre 2008 et février 2009 sur un échantillon de 21.000 personnes, permet, entre autres, de cerner dans quelles mesures les immigrés et leurs descendants s'intègrent au marché du travail français.
Premier constat : le taux de chômage des immigrés (10%) est légèrement supérieur à celui de la population majoritaire (8% pour les hommes, 10% pour les femmes). Mais ce chiffre cache de fortes disparités, avec respectivement 3% et 4%) pour les immigrés en provenance d'Espagne et du Portugal et 21% pour les descendants de personnes issues d'Afrique subsaharienne, à 19% pour la Turquie, et à 17% pour l'Algérie, le Maroc et la Tunisie.
Le salaire des immigrés est globalement inférieur de 10% à celui de la population majoritaire.

Ces mauvais chiffres sont-ils dus en partie à une discrimination dont feraient l'objet les immigrés ? Les chercheurs de l'Ined et de l'Insee ont tenté de circonscrire cette inégalité face à l'emploi en interrogeant les personnes de leur échantillon : ont-elles le sentiment qu'un emploi leur a été injustement refusé ? En moyenne, 7% des hommes et 9% des femmes répondent favorablement. Mais là encore, ce taux croît fortement chez les immigrés algériens (24%), d'Afrique subsaharienne (22%), du Maroc ou de Tunisie (19%).

Parmi les déterminants probables de ce taux de chômage élevé et de cette différence salariale figure cependant le plus faible niveau d'étude des immigrés. L'Ined et l'Insee notent que la proportion de personnes sans diplôme ou faiblement diplômées (CEP ou BEPC) est de 17% dans la population majoritaire, mais de 39% en moyenne chez les immigrés. Pourtant, les immigrés sont globalement surdiplômés par rapport à leur pays d'origine : ce sont les plus instruits qui semblent les plus enclins à oser l'exil.
20/10/2010 | 1
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