Chroniques
Business News : changement dans la continuité
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Par Nizar BAHLOUL
Avec sa nouvelle interface, Business News change de look aujourd’hui. La troisième interface depuis notre démarrage, un certain 15 janvier 2008. Eh oui ! Business News n’a même pas encore trois ans d’existence et, pourtant, beaucoup d’entre-nous, beaucoup d’entre vous, pensons et pensez que ce journal électronique a toujours existé. Ce jeune journal fait partie, pour beaucoup de nos lecteurs qui nous le témoignent régulièrement, de ces « nouvelles habitudes de lecture » devenues incontournables.
Le meilleur témoignage nous viendra d’un directeur d’une radio tunisienne, qui n’a pas du tout l’éloge facile, en nous disant que Business News a révolutionné la presse économique et la presse électronique tunisienne. Rien de moins ! Bien flatteur, mais…
Il y a un « mais » justement. C’est que ce cumul de témoignages est pesant. Surtout lorsqu’il provient de lecteurs qui savent à quoi ils ont à faire.
Plus ces lecteurs sont satisfaits de leurs lectures, plus ils sont exigeants. Partant, Business News se doit de tout faire pour ne pas les décevoir. L’exercice, ma foi, est des plus périlleux sachant que le lectorat cible est composé d’hommes d’affaires et politiques à qui « on ne la leur fait pas ».
Périlleux, mais point impossible, à condition d’avoir la recette et de mettre le « paquet ».
Et ce « paquet », le conseil d’administration de la société éditrice de Business News a décidé de l’engager en investissant d’abord dans la rédaction.
De nouveaux journalistes, permanents et pigistes, ont rejoint la rédaction. Dans quelque temps, vous devriez lire davantage de nouvelles fraîches et exclusives dans nos pages.
Mais dans un journal électronique, il n’y a pas que la rédaction. En dépit des apparences, les dépenses techniques sont importantes et comparables à l’achat papier et l’impression d’un magazine mensuel de haute qualité. Il fallait encore mettre le « paquet ».
Les ingénieurs et infographistes de notre partenaire se sont investis pleinement et le résultat est sur vos écrans. La nouvelle interface répond aux dernières normes en la matière. Les mêmes que celles utilisées par les journaux électroniques anglo-saxons et particulièrement américains. L’interface mobile est déjà en ligne et a été lancée, sans grand chichi, concomitamment avec le lancement de l’iPhone en Tunisie. Cette version mobile sera enrichie bientôt avec une application dédiée et de la même qualité que les grands journaux électroniques dans le monde.
En réponse aux demandes répétées et insistantes de plusieurs de nos lecteurs, nous avons ajouté la rubrique commentaires. Une rubrique que j’ai toujours refusée partant du principe que nous sommes un journal d’informations et non un forum de discussions. Et pour créer un forum de discussions, il fallait encore mettre le paquet, recruter des modérateurs et établir des règles claires de modération. Avec cette nouvelle interface, c’est désormais chose faite.
Faute d’intérêt de la part des annonceurs publicitaires, nous avons dû supprimer la version imprimable.
En somme, nous avons tout changé, mais nous avons tout gardé (ou presque) afin que nos lecteurs continuent à trouver tout ce qui les attache à Business News. Le changement dans la continuité en somme.
Sont-ce là les recettes du succès pour ce canard encore bébé ? Je l’espère, mais beaucoup reste à faire aussi bien à Business News que dans le secteur, lui aussi, encore naissant.
La reconnaissance administrative du statut de la presse électronique tout d’abord. Beaucoup, et notamment parmi les professionnels de la presse hélas, n’en veulent pas de ce statut.
Mais je ne me fais aucun souci par rapport à ce point. Contre vents et marées et en dépit des bâtons que certains essaient de mettre dans nos roues, cette reconnaissance finira par arriver.
Pourquoi ? Parce qu’elle est, tout d’abord, inévitable pour tout pays qui vise le développement.
Mais, surtout, parce qu’elle est inscrite dans le programme 2009-2014 du président Zine El Abidine Ben Ali. Et alors ?
Voici en substance le résumé d’une discussion à bâtons rompus, qui a eu lieu il y a quelques mois, avec un investisseur toulousain.
- « Vous voulez savoir où va la Tunisie dans les prochaines années ? Lisez le programme présidentiel ! », lui dis-je.
- « Et si elle n’y arrive pas ? Les promesses électorales n’engagent généralement que ceux qui les écoutent ! », me répond-il.
- « Cela est peut-être valable chez vous, mais certainement pas chez nous. Revenez aux anciennes promesses électorales de Ben Ali et vous allez constater de vous-mêmes qu’elles ont toutes été respectées ».
Dès lors, je ne m’inquiète nullement quant au sort que nous réserve l’administration puisqu’elle ne peut que se résoudre à avoir du bon sens pour encourager tout ce qui hisse la Tunisie vers le haut. Et que c’est dans sa mission d’exécuter, de la meilleure manière qui soit, le programme présidentiel !
Reste que cette presse électronique naissante, et bien qu’elle soit encore bébé, n’échappe pas au sport national classique. Celui de mettre les bâtons dans les roues de ceux qui agacent. C'est-à-dire ceux qui montent. Et il est indéniable que la presse électronique est en train de monter. En termes de lectorat, elle gagne des galons. En termes de recettes publicitaires, elle gagne des portions. Touchons du bois, pourvu que ça dure. Mais…
Ici aussi, il y a un « mais ». Car cette presse pourrait avancer encore plus rapidement, si on arrête de la freiner.
Entre les parasites qui usent du « copier-coller » et se croient des patrons de presse chevronnés ou les « vieux » qui vous écartent de toute réunion et de tout manifeste touchant l’ensemble du secteur, nous avons l’embarras du choix. Un meilleur soutien de la part du syndicat des journalistes serait le bienvenu, notamment après les coups bas donnés au secteur par l’ancien bureau.
Malgré ces obstacles, la presse électronique avance. Au prix d’une lutte au quotidien. Parce qu’autant sa croissance a été relativement rapide, autant sa chute pourrait être vertigineuse.
Pour éviter cette chute, il lui faut de garder les pieds sur terre et la tête sur les épaules. Il faut qu’elle préserve tout ce qui fait les particularités de la presse tunisienne et rassure les lecteurs, tout en imposant son style et sa réactivité rendus possibles par les nouvelles technologies. Séduire et rassurer. En somme, il faut que cette nouvelle presse assure le changement dans la continuité. C’est exactement ce qu’a entrepris Business News.
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