Le net-activisme ou le militantisme virtuel, notamment sur Facebook, le réseau social numéro un, se conjugue aussi au « Tunisien ». Voici un cas frétillant : quelque 1200 Tunisiens, et le nombre est appelé à s'accroître, se sont tous mobilisés contre la pléthore des annonces publicitaires qui atteint son pic au mois de Ramadan.

Le groupe, baptisé "tous pour la diminution des espaces publicitaires sur les chaînes TV", a réuni des personnes de toutes les appartenances, de toutes les régions et de tous les niveaux, pour dénoncer ce qu’il qualifie "d’un manque de respect" à l’égard du téléspectateur tunisien, condamné à esquiver ses chaînes nationales ou à la rigueur, visionner ses feuilletons sur les sites de streaming.

Des personnes lambda, des professionnels, des journalistes, des écrivains, des artistes et bien d’autres catégories socio-professionnelles ont crié leur ras-le-bol. Les spots mettant en relief les mérites de produits dédiés essentiellement à la bouffe et qui ont assailli les quatre chaînes de télé (Tunis 7, Hannibal TV, Nessma TV et Tunisie 21), commencent à avoir un effet contreproductif. Le consommateur tunisien, gavé à s’en lasser, de pâtes, de pâtisserie, de boissons, de yaghourts, de services, a appris une nouvelle habitude : un zapping « furieux » au moment des pauses qui perdurent à en chialer. Pour certains, c’est carrément l’effet inverse de celui souhaité par les annonceurs : « ces marques représentées par telle ou autre star, nous ne les achèterons plus ! ».