Les chiffres de Tunisair au cours du 1er semestre viennent d’être publiés et ne semblent pas du tout rassurants.
On souhaite tout le courage à Nabil Chettaoui et ses poulains qui devront multiplier d’ingéniosité pour faire face à une baisse de l’activité et une hausse des dépenses.
Côté dépenses, au premier trimestre 2010, Tunisair a dû faire face à une augmentation des prix du carburant de 46% en moyenne par rapport au 2ème trimestre 2009.
Elle a également dû faire face à une augmentation des charges du personnel qui sont passés de 29,777 MDT au 2ème trimestre 2009 (58,870 MDT au 1er semestre 2009) à 33,828 MDT au 1er trimestre 2010 (66,115 MDT au 1er semestre) et ce en dépit de la réduction de l’effectif qui est passé de 3037 agents en juin 2009 à 3004 agents en juin 2010.

Hélas pour Tunisair, les baisses n’ont pas été vraiment enregistrées dans les dépenses, mais dans les recettes. La compagnie aérienne nationale a ainsi dû faire face à une baisse du trafic de 2,4% au 2ème trimestre 2010 par rapport à la même période de 2009.
Le nombre de passagers est ainsi passé de 1,559 million de passagers au cours des six premiers mois 2009 à 1,529 million de passagers au cours des six premiers mois 2010 et ce en dépit d’une légère augmentation des coefficients de remplissage et de chargement qui sont respectivement passés de 65,5% et 61,5% au 1er semestre 2009 à 68,9% et 65,2% au premier semestre 2010.
Conséquence immédiate sur les revenus qui sont passés de 414 MDT au 1er semestre 2009 à 394,054 MDT au 1er semestre 2010. On relèvera cependant une légère hausse des revenus au cours du 2ème trimestre de cette année pour l’activité régulière.

Inquiétant aussi, la ponctualité de la flotte qui est passée de 77% au 1er semestre 2009 à 67,8% au 1er semestre 2010.
A quoi est due cette contre-performance de la ponctualité de Tunisair ? Selon nos sources, à une réduction entre autres, du nombre des bagagistes qui retardent ainsi les avions. Il faut recruter davantage de personnes, mais Tunisair (et Tunisair Handling) n’a pas la liberté requise, à l’instar de ses concurrents, et ce en raison de son statut d’entreprise publique.