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La France âEUR" Halte à la délocalisation des centres dâEUR(TM)appels vers la Tunisie et le Maroc
12/07/2010 | 1
min
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Sous la pression des syndicats, le gouvernement français se prépare à déclencher la guerre à la délocalisation des centres d’appels. Elle en est même au stade d’étudier plusieurs pistes pour lutter contre les délocalisations. Selon le Parisien du 11 juillet, Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'emploi, a même parlé d’un plan en cours d’élaboration, dans lequel plusieurs scénarios sont à concevoir tels qu'une surtaxe "des appels provenant des sites implantés à l'étranger" et une aide financière destinée aux entreprises qui ne recourent pas aux délocalisations, notamment vers la Tunisie et le Maroc.

Cette annonce intervient quelques jours après que le leader du secteur, Téléperformance, a procédé à la suppression de 837 postes d’emploi, une affaire largement relayée par la presse française. Les syndicats avaient dénoncé le transfert d'activités vers la Tunisie et le Maroc. Même si Jean-Hervé Jenn, président de Téléperformance France, l’a justifié par la baisse de l'activité en France, liée à la crise, et que l’adoption du nouveau plan social n’a aucun rapport avec le transfert vers des pays à bas coûts.
Bien que cette décision française soit étayée par une large frange des syndicalistes, dénonçant la fuite des emplois, il n’en demeure pas moins que les partisans de l’offshoring continuent à défendre leurs orientations. D’après le journal le Monde, dans son édition de lundi 12 juillet 2010, Jean-Louis Thévenard, directeur de la coordination commerciale de la division centre d'appel chez Arvato, qui emploie 7 000 salariés, avait déclaré que :" Sans l'offshore, nous n'aurions pas connu le développement que nous avons eu en France car il nous permet d'offrir toute une palette de prestations aux clients. L'offshore est une réalité qui nous permet d'équilibrer l'équation des prix ".

Selon les estimations gouvernementales, l'offshore représentait en 2009, soixante mille salariés, contre 10 000 en 2004. Parmi eux, 30 000 salariés travaillent à partir du Maroc, 12 000 de la Tunisie, le reste se répartissant entre le Sénégal et l'île Maurice. Seulement, la grande vague des délocalisations est passée. D’après un gérant d’un centre appel français : "Après une croissance des emplois offshore autour de 80 % par an entre 2003 et 2007, on constate une stabilité depuis". Et d’ajouter qu’actuellement le taux de croissance des deux côtés de la Méditerranée "est identique, autour de 10 % à 15 % par an, et la répartition des emplois et du volume de travail est stable, selon un ratio de 80/20." (80 % en France, 20 % à l'étranger).
Aussi, selon Le Parisien, le secrétaire d'Etat à l'Emploi pourrait mettre au jour une «liste des mauvais élèves». Une initiative sensée à condition de «pouvoir aller jusqu'au bout de la logique et d'envisager des sanctions efficaces» estime le quotidien. Et de préciser que la bataille "contre les délocalisations des centres d'appels est loin d'être gagnée d'avance notamment parce que la commission de Bruxelles risque d'opposer son refus à ces mesures d'ordre fiscal".

Et l’affaire ne semble pas s’étouffer prochainement. La décision du gouvernement français aurait soufflé l’étincelle d’un vieux dossier en trompe-l’œil: les Français, paraît-il, cherchent un bouc émissaire afin d’apaiser le courroux des syndicalistes à même de s’acharner sur le transfert de certaines activités vers la rive sud de la Méditerranée. Nous y reviendrons…
12/07/2010 | 1
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