Annoncé initialement, pour la fin de l’année 2009, puis reporté à plusieurs reprises, le portail du tourisme tunisien www.Tunizie.com ne verra, visiblement, jamais le jour. Slim Tlatli, ministre du Tourisme, a tenu, lors de son point de presse tenu jeudi 29 avril, à élucider cette question, une fois pour toutes. Aussi a-t-il déclaré qu’il s’agit d’une initiative privée, soutenue par l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) et pas du tout d’un projet public.

Cependant, tel qu’il a été développé et conçu par ses initiateurs, il n’a pas bénéficié de l’adhésion ni de l’accord des professionnels du secteur, appelés à s’inscrire dans cette initiative avec le soutien de l’administration de tutelle. Car le projet est un portail certes promotionnel de la destination Tunisie mais c’est, également, le premier site marchand et transactionnel. Partant, sans l’adhésion des professionnels, ledit portail perd sa raison d’être, d’où l’abandon des initiateurs, du projet. Certes l’administration de tutelle, en l’occurrence l’ONTT, avait signé, en 2009, une convention avec les promoteurs du portail pour soutenir financièrement le projet. Et les initiateurs ayant lâché prise, vu qu’il n’y aurait pas de clients, la convention a été annulée.
A ce titre, tout en reconnaissant la bonne orientation et la justesse du choix de créer un portail, le ministre a fait savoir que l’administration est disposée à soutenir toutes les initiatives de nature à renforcer et à consolider la présence des entreprises touristiques sur le net dans le dessein de rendre le tourisme « web compatible ».

On ne sait pas ce qui n’a pas plu exactement aux professionnels du tourisme dans la conception du portail. Ce que l’on sait est que ce dernier aurait dû être, selon les initiateurs du projet, un portail marchand, transactionnel à même de faciliter l’accès des touristes aux réservations en ligne d’un packaging dynamique.
Evidemment, les professionnels, qui auraient accepté d’adhérer au portail, ne pouvaient pas bénéficier de ses services gratos. Il s’agit d’un projet privé, et non pas de l’Etat qui, lui, est habitué à « gâter » quelque peu les professionnels. En effet, le portail tel que présenté par Aziz Miled et Lotfi Belhassine, en août 2009, accordait la possibilité aux professionnels d’être sur le portail, moyennant des frais fixes ou variables selon les services mis en ligne, avec possibilité de devenir actionnaires.

Visiblement, la conception n’a pas pu recueillir l’adhésion de tous les professionnels. Pourtant, le tourisme tunisien est appelé, aujourd’hui plus que demain, à adhérer aux TIC pour s’adapter aux mutations profondes, radicales et rapides que connaît le secteur dans le monde. Des mutations dont le moteur principal est, justement, l’Internet et la révolution des TIC. Les professionnels auraient, peut-être, opté pour le choix d’une aide de l’Etat plutôt que de se regrouper dans un seul et unique portail, sachant que le ministère lance un grand programme, pour consolider la présence des entreprises touristiques sur la toile !

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