Les cinq ministres des Affaires étrangères de France, d’Egypte, d’Espagne, de Tunisie et de Jordanie, membres de l’Union pour la Méditerranée, se sont réunis mardi au Caire, pour tenter de relancer l’UPM, créée en juillet 2008, et qui n’arrive pas depuis à prendre corps.

C’est Abdelwaheb Abdallah, ministre des Affaires étrangères, qui a présidé la délégation tunisienne aux travaux de cette réunion quintipartite consultative de l’UPM.
Le ministre a souligné, à cette occasion, que le Président Zine El Abidine Ben Ali accorde un intérêt permanent à la coopération euro-méditerranéenne, dans le cadre d’une approche globale fondée sur un développement équitable et solidaire, au service des peuples de la région et de leurs intérêts.
L’UPM, a-t-il indiqué, qui vise à établir un partenariat équilibré entre les pays des deux rives de la Méditerranée, doit se baser sur la création de projets concrets et complémentaires qui profitent aux pays de la région.

Les cinq ministres ont, par ailleurs, approuvé la candidature de l’ambassadeur jordanien Ahmed Massadeh au poste de Secrétaire Général de l’Union. Interrogé par Radio France International, RFI, Nasser Ahmed Kamel, ambassadeur d’Egypte en France, a indiqué, en substance, que le consensus des cinq pays autour du nom du secrétaire général reflète le consensus des 44 pays de l’Union sur sa personne.

Il est à rappeler que depuis le 13 juillet 2008, l’UPM a tant de mal à démarrer pour "des problématiques politiques et notamment le conflit du Moyen-Orient ; ». La coopération euro méditerranéenne a fait, toutefois,"un saut qualitatif" depuis le lancement de l’Union, des fonds d’investissements dans l’infrastructure ont été débloqués, et on parle, de plus en plus, d’énergies renouvelables dans la rive sud de la Méditerranée.
Tant que le conflit israélo-palestinien ne sera pas réglé, l'UPM ne peut pas avoir son plein élan, notamment sur les plans politique et sécuritaire, estiment les analystes, mais, elle a continué à progresser, assurent-ils, et elle va peut-être elle-même aider à créer les conditions nécessaires pour une paix au Moyen-Orient".
L’objectif est, également, de faire en sorte que 2010 voit l’aboutissement de l’UPM, avec un grand sommet prévu en juin 2010 à Barcelone.