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Autoliv ferme son usine en Tunisie avec une perte de 650 emplois

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L'équipementier automobile suédois Autoliv, numéro un mondial des airbags et ceintures de sécurité, a annoncé lundi 21 décembre la fermeture de quatre usines dans le monde, dont la Tunisie. La mesure, annoncée dans un communiqué, devrait se solder par la suppression d'au moins 820 emplois dont 650 en Tunisie.
"Afin d'adapter ses capacités de production à la demande, Autoliv a décidé de fermer des usines en France, en Allemagne, au Mexique et en Tunisie", indique le groupe dans un communiqué.
C’est clair, le plus lourd tribut social sera payé par la Tunisie par cette mesure d’Autoliv qui le reconnait, d’ailleurs, dans son communiqué. La production de son usine d'assemblage des ceintures de sécurité implantée dans notre pays sera transférée en Turquie !
Les autres pays seront moins touchés : au Mexique, il y aura un redéploiement dans d’autres usines, 140 emplois seront perdus en France et une trentaine en Allemagne.
Autoliv réalise plus de 70% de son chiffre d'affaires en Europe et en Amérique du Nord et a déjà supprimé des milliers d'emplois après le déclenchement de la crise économique qui a frappé le secteur automobile de plein fouet.
L'entreprise avait annoncé en octobre avoir dégagé un bénéfice net de 26,2 millions d'euros au troisième trimestre après trois trimestres de pertes.
En Tunisie, Autoliv a créé 1 750 postes de travail en 5 ans avec 5 sites de production en zone rurale à El Fahs (60 km au sud de Tunis) et à Nadhour (100 km au sud de Tunis).
Son premier site a été créé en 1998 à El Fahs. Elle emploie essentiellement du personnel féminin jeune (moins de 25 ans), et assure sa formation dans une école créée spécialement.
L’autonomie des salariés est constamment promue, avec la mise en place d’un système d’incitation aux suggestions pour l’amélioration de la productivité. Ainsi des salariées tunisiennes ont été envoyées dans des usines en Allemagne pour transférer leur savoir- faire de fabrication.
La politique sociale est basée sur la progression en interne. Ainsi, des employées rentrées comme « gaineuses » constituent aujourd’hui la majorité des responsables de fabrication. Aussi, la communication interne descend jusqu’à l’opérateur de base. De même l’encadrement est en très grande majorité tunisien.
L’appui de l’état tunisien a été efficace et déterminant, et les rapports locaux avec les autorités sont excellents.
Que s’est-il alors passé pour justifier cette mesure-surprise ? Outre l’impact social catastrophique pour les salariés de l’usine fermée, il y a lieu de s’interroger sur les conséquences de cette mesure sur les concessionnaires automobile tunisiens. Les importations de véhicules de ces derniers sont étroitement liées à l’achat en Tunisie d’équipements automobile. Autoliv fournit notamment Ford, General Motors, Renault, BMW, Toyota, Peugeot, Citroën, Nissan et Volvo.
Nous y reviendrons.
"Afin d'adapter ses capacités de production à la demande, Autoliv a décidé de fermer des usines en France, en Allemagne, au Mexique et en Tunisie", indique le groupe dans un communiqué.
C’est clair, le plus lourd tribut social sera payé par la Tunisie par cette mesure d’Autoliv qui le reconnait, d’ailleurs, dans son communiqué. La production de son usine d'assemblage des ceintures de sécurité implantée dans notre pays sera transférée en Turquie !
Les autres pays seront moins touchés : au Mexique, il y aura un redéploiement dans d’autres usines, 140 emplois seront perdus en France et une trentaine en Allemagne.
Autoliv réalise plus de 70% de son chiffre d'affaires en Europe et en Amérique du Nord et a déjà supprimé des milliers d'emplois après le déclenchement de la crise économique qui a frappé le secteur automobile de plein fouet.
L'entreprise avait annoncé en octobre avoir dégagé un bénéfice net de 26,2 millions d'euros au troisième trimestre après trois trimestres de pertes.
En Tunisie, Autoliv a créé 1 750 postes de travail en 5 ans avec 5 sites de production en zone rurale à El Fahs (60 km au sud de Tunis) et à Nadhour (100 km au sud de Tunis).
Son premier site a été créé en 1998 à El Fahs. Elle emploie essentiellement du personnel féminin jeune (moins de 25 ans), et assure sa formation dans une école créée spécialement.
L’autonomie des salariés est constamment promue, avec la mise en place d’un système d’incitation aux suggestions pour l’amélioration de la productivité. Ainsi des salariées tunisiennes ont été envoyées dans des usines en Allemagne pour transférer leur savoir- faire de fabrication.
La politique sociale est basée sur la progression en interne. Ainsi, des employées rentrées comme « gaineuses » constituent aujourd’hui la majorité des responsables de fabrication. Aussi, la communication interne descend jusqu’à l’opérateur de base. De même l’encadrement est en très grande majorité tunisien.
L’appui de l’état tunisien a été efficace et déterminant, et les rapports locaux avec les autorités sont excellents.
Que s’est-il alors passé pour justifier cette mesure-surprise ? Outre l’impact social catastrophique pour les salariés de l’usine fermée, il y a lieu de s’interroger sur les conséquences de cette mesure sur les concessionnaires automobile tunisiens. Les importations de véhicules de ces derniers sont étroitement liées à l’achat en Tunisie d’équipements automobile. Autoliv fournit notamment Ford, General Motors, Renault, BMW, Toyota, Peugeot, Citroën, Nissan et Volvo.
Nous y reviendrons.
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