La première édition du Salon de la Franchise "Tunis-Medfranchise" s’est tenu du 10 au 12 décembre 2009 au siège de l’UTICA. Il a été organisé par Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Tunis en collaboration avec l’Association des chambres de commerce de la Méditerranée (ASCAME) et en partenariat avec l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).

L’objectif de cette manifestation est de promouvoir et de développer le réseau de la franchise, un nouveau concept qui va contribuer à la création d’entreprises et, par voie de conséquence, à augmenter le taux d’employabilité. Il vise, par ailleurs, à renforcer la compétitivité de l’économie nationale, à stimuler l’esprit d’initiative, à encourager l’innovation et la création, et à promouvoir des activités à fort contenu technologique et à haute valeur ajoutée. Il peut être également un vecteur d’exportation.
Jean Samper, d’AC Franchise, a essayé de définir la notion de franchise. Il s’agit de copier un succès, un savoir faire en limitant les risques. La franchise permet de continuer à gagner des parts de marché en contournant le problème de financement et de gestion.
Ainsi, le concept permet d’accélérer le développement du franchiseur. Ce dernier bénéficiera d’un effet de levier. La gestion du personnel sera simplifiée et la masse salariale allégée.

Rose Marie Moins, responsable de la formation et de la promotion à la FFF (Fédération française de franchise), a indiqué comment la franchise a pu être un vecteur de développement et de création d’emplois en France.
En janvier 2009, la franchise représentait 8% du chiffre d’affaires de l’ensemble
du secteur de commerce et services. Le chiffre d’affaires des réseaux de franchise a atteint 49 milliards d’euro en 2008, soit une progression de 5 à 10% par an. La franchise est un secteur à part entière. Elle est basée sur un équilibre gagnant-gagnant.et offre plusieurs avantages.
Le franchiseur met à la disposition du franchisé sa notoriété, son image de marque, son concept et son savoir-faire (méthode, expérience). En échange, il reçoit le droit d’entrée et les royalties.
La franchise constitue, aussi, un vecteur de développement économique basé sur la mise en commun des compétences des partenaires, sur la valorisation des synergies et sur le dynamisme inhérent au chef d’entreprise.

Béchir Mihoubi, PDG de FranCounsel Group, a présenté un exposé sur l’impact économique de la franchise dans lequel il a indiqué que pour l’économie américaine, la franchise a eu des répercussions positives sur l’emploi, les points de vente et le chiffre d’affaires.
Côté emploi, elle a généré 10 millions d’emplois directs. Elle représente 7,4% des emplois du secteur privé. Côté points de vente, il existe actuellement 800.000 établissements de franchise aux USA repartis sur tous les Etats et 1.400 franchiseurs. Côté chiffre d’affaires, elle a rapporté, en 2005, près d’un billion de dollars.
Il faut mettre en place une plateforme d’accueil qui garantit les droits du franchiseur.
M. Mihoubi a mis en relief plusieurs obstacles à la franchise tels que la propriété intellectuelle, le libre mouvement des capitaux, le contrôle des échanges, le système judiciaire, la réglementation commerciale et les restrictions douanières.

Malgré les apports du Salon, la notion de franchise demeure floue. L’assistance, présente lors des workshops, a bombardé les intervenants de questions : il y avait, selon eux, plusieurs incohérences entre les informations présentées le soir et le matin. Plusieurs points demandent d’amples éclaircissements et explications, surtout du point de vue pratique.
Le Salon a offert également plusieurs opportunités pour nouer des contacts et trouver des partenaires commerciaux.