La coopération tuniso-africaine en matière du transport connaît de beaux jours. On apprend de source bien informée que la Tunisie a réussi à conclure 38 accords avec certains pays africains, dont 9 accords touchant le transport maritime, 22 dans le transport aérien et 7 accords dans le transport routier. En outre, il est attendu que la Tunisie signe prochainement d’autres accords bilatéraux avec le Niger, la Burkina Faso, le Tchad et le Soudan.

Par ailleurs, le secteur du transport ferroviaire s’est accaparé la part du lion dans le bilan de la coopération tuniso-africaine. La compagnie tunisienne des travaux ferroviaires a entamé l’aménagement de la station de marchandises dans la capitale malienne Bamako, en réalisant 21 échangeurs et 8 km de lignes ferroviaire pour une enveloppe de 3,8 MDT ainsi que la rénovation de 26 km sur la ligne reliant Bamako à Dakar pour un coût global de 2,8 MDT.

Au cours du deuxième semestre de l’année 2009, la compagnie va entamer le processus de la remise à neuf de la ligne Bamako-Dakar, soit un projet de rénovation de 63 Km de ligne, pour un investissement estimé à 7.4 MDT, et ce linéaire sera ouvert au trafic courant 2010.

Du Mali au Cameroun, l’expérience tunisienne ne cesse d’intéresser nos frères africains. D’ailleurs, entre 2004 et 2007, la même compagnie a rénové 126 km de lignes ferroviaires pour un coût total de 10.2 MDT ainsi que la participation à l’entretien du réseau ferroviaire à Madagascar.

Ce dynamisme tunisien est loin d’être un passage en éclair. Il s’agit bel et bien d’un pari stratégique. Il transmet, en filigrane, un message : la Tunisie « africaine » est d’une importance cruciale pour notre pays. De toute façon, l’expérience nous a montré que ceux, partout dans le monde, qui ont osé et qui ont parié sur le continent noir ont su tirer grand profit et d’énormes bénéficies.