La crise bat son plein certes. Ses répercussions se font ressentir, un peu partout, sur les activités économiques dont le tourisme dans le monde. Faut-il rappeler que dès que le déclenchement de la crise, en 2008, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a revu ses chiffres de croissance à la baisse ? De chiffres qui se sont situés autour de 0%, en 2008, sans aucun changement pour 2009, manque de visibilité oblige !
Pour la Tunisie, il semblerait que la crise n’a pas trop affecté le secteur touristique. Outre la volonté du ministre, Khelil Laâjimi, les chiffres réalisés par la destination ne peuvent que confirmer l’optimisme du premier responsable du secteur.
En effet, les quatre premiers mois de l’année 2009 témoignent clairement que le ministre a bien raison de croire en les capacités de la Tunisie touristique. Aussi, entre le 1er janvier et le 30 avril 2009, la Tunisie a-t-elle accueilli environ 1 million 654 mille touristes, soit une évolution de 2,2%. Ces touristes ont généré des recettes en devises de l’ordre de 441 millions d’euros, enregistrant une évolution de 2,3%. Et, la croissance est également notable en dinar tunisien, avec des recettes de 811,7 MD, et un écart positif de 4,3%, par apport à la même période de l’année écoulée.

Par contre, les nuitées ont enregistré une baisse de l’ordre de 3,2%, au cours des quatre premiers mois de l’année 2009. Ce qui explique que le secteur touristique est sur le chemin des orientations qu’il s’est fixé, améliorer la rentabilité du secteur, en drainant une clientèle plus dépensière. En dépit de la crise économique mondiale, on peut affirmer, au moins jusque là, que le flux touristique vers la destination Tunisie est "stable".

Reste que l’état du booking général sur les principaux marchés de la destination Tunisie, est en baisse. Il s’agit là d’une tendance globale et générale sur les marchés, toutes destinations confondues. N’empêche que pour certains marchés, à l’instar de celui d’Allemagne, la Tunisie est en meilleure position par rapport à la Grèce, l’Espagne et l’Egypte, qui, elles, accusent des baisses à deux chiffres, du taux de leurs réservations.
En tout état de cause, on est en droit de partager l’optimisme du ministre qui n’est en rien arbitraire. Bien au contraire, il est basé sur des faits réels et concrets, à savoir la programmation aérienne des principaux Tours Opérateurs, commercialisant la destination Tunisie. Une programmation qui constitue un indicateur de taille. Car, si un TO bloque des sièges avion, il est évident qu’il fera tout pour les vendre.