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Tunisie : Transferts financiers des émigrés en hausse de 10% en 2008
12/01/2009 | 1
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Les transferts financiers réalisés par les émigrés Tunisiens ont totalisé 2,3 milliards de dinars en 2008, ce qui représente une hausse de 10% par rapport à l’année 2007, selon des données du ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l’étranger. L'augmentation de ces transferts s'explique par l'appréciation de l'euro par rapport au dinar ainsi que par l'attachement de bon nombre d'émigrés à investir dans leur pays d'origine.
Les fonds transférés occupent désormais la quatrième position en matière de ressources en devises du pays après les exportations du textile-habillement, les industries mécaniques et électriques et les recettes du tourisme. Ils constituent 22,8% de l’épargne nationale. La part des transferts des émigrés dans le produit intérieur brut (PIB) s’est, quant à elle, élevée à 4,9%.
Au cours des vingt dernières années, les émigrés ont transféré 21825 millions de dinars qui ont contribué à la réalisation de 10303 projets pour un investissement global de 385 millions de dinars et à la création de 43912 emplois.
Le nombre des Tunisiens résidents à l’étranger est estimé à 1,01 millions de personnes, dont 83% sont établis dans les pays de l’Union européenne.

Selon les chiffres disponibles, 50% des transferts financiers s’effectuent par des canaux informels. Raison pour laquelle, les émigrés tunisiens sont désormais dans le collimateur des banques implantées sur les deux rives de la Méditerranée. A la veille du premier Sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement des pays de " l'Union pour la Méditerranée, tenu le 13 juillet 2008 à Paris, un groupe de neuf établissements financiers privés des rives nord et sud de la Méditerranée ont décidé de créer un groupe de travail. Ce consortium a pour objectif de faciliter et d'abaisser le coût des transferts d'argent des migrants présents en Europe, et de favoriser leur épargne dans une optique d'investissement productif, et de promotion de la croissance des PME et du financement de projets d'infrastructures sur la rive Sud de la Méditerranée.
Ce consortium regroupait, lors de sa création les institutions suivantes : Al Amana (Maroc) ; Attijariwafa bank (Maroc) ; Bank of Alexandria (Egypte) ; la Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT - Tunisie) ; la Banque Tuniso-Koweitienne (BTK - Tunisie) ; la Confédération nationale des caisses d'épargne espagnoles (CECA - Espagne) ; le Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH - Maroc) ; le Groupe Caisse d'Epargne (GCE - France) ; Intesa Sanpaolo (Italie). Il a été rejoint, ensuite, par la banque libanaise Fransabank et regroupe, en plus, la Banque européenne d'investissement (BEI) et l'Agence française de développement (AFD), en qualité d’observateurs afin de participer aux réflexions des établissements financiers et être associés aux différents chantiers.

Les établissements financiers précités devraient arrêter sous peu les projets concrets concernant les transferts, les comptes de dépôts et produits d’épargne, les produits de crédit, d’immobilier, d’assurance, de services ; le financement des entreprises…
Cette offre bancaire doit permettre des frais de transferts sans commune mesure avec ceux exigés par des sociétés spécialisés dans le transfert transfrontalier de fonds comme Western Union ou Money Gram.
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