L’ingénieure principale de la direction phytosanitaire et du contrôle des intrants agricoles au ministère de l’Agriculture, Mouna Mhafdhi, a affirmé, ce jeudi 19 juin 2025, que la situation du criquet pèlerin dans le sud de la Tunisie s’est stabilisée, après une série d’interventions de grande ampleur.
Dans une déclaration accordée à l’agence Tunis Afrique Presse (TAP), Mme Mhafdhi a expliqué que cette amélioration a été rendue possible grâce au traitement des zones infestées, au dessèchement progressif du couvert végétal, à l’humidité réduite des sols sableux ainsi qu’aux pluies tombées sur la côte africaine. Elle a également indiqué que la situation devait être suivie avec vigilance.
Mme Mhafdhi a également affirmé que, jusqu’au 16 juin 2025, environ 21 500 hectares ont été traités dans les zones concernées, dont 5 770 hectares par voie aérienne à l’aide d’un hélicoptère. Les interventions ont visé aussi bien les criquets ailés que les larves à différents stades de développement, apparues après la ponte et l’éclosion des œufs déposés par les adultes dès leur arrivée sur le territoire tunisien, à partir du 10 avril 2025.
Par ailleurs, la Tunisie a bénéficié d’un appui logistique et technique de l’Algérie qui a fourni des pesticides à deux reprises, tandis que la Mauritanie a apporté un pesticide biologique.
La Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale, relevant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a également soutenu les autorités tunisiennes en mettant à disposition deux drones, des pesticides, des formations, ainsi que cinq équipes d’intervention régionales déployées à partir du 10 mai 2025 pour une durée d’un mois. Ces équipes ont accompagné les unités tunisiennes sur le terrain afin de renforcer l’efficacité de la lutte contre ce fléau transfrontalier.
Rappelons que le ministère de l’Agriculture avait affirmé, il y a un mois, et précisément le 20 mai 2025, qu’environ 11 875 hectares avaient été traités, dont 9 050 hectares par voie terrestre dont 90 à l’aide d’un pesticide biologique et 2 825 hectares par voie aérienne, grâce à un hélicoptère de la Société nationale de protection des végétaux, selon un communiqué officiel.
H.K
