alexametrics
lundi 02 juin 2025
Heure de Tunis : 15:06
Dernières news
Libye : troisième vendredi de protestations à Tripoli contre le gouvernement Dbeibah
30/05/2025 | 19:27
2 min
Libye : troisième vendredi de protestations à Tripoli contre le gouvernement Dbeibah
(Photo by AFP)

 

Pour le troisième vendredi consécutif, des centaines de manifestants se sont rassemblés dans la capitale libyenne pour appeler au départ d'Abdelhamid Dbeibah, le chef du Gouvernement d'unité nationale, institué en 2021 sous le parrainage de l'ONU.

« Dbeibah dégage », « Le peuple veut la chute du gouvernement », « Vive la Libye », scandaient les protestataires munis de pancartes et banderoles.

Au moins 200 d'entre eux se sont réunis en fin d'après-midi sur la Place des Martyrs, où ils ont été rejoints par plusieurs centaines d'autres venus à pied du quartier de Souq al-Joumaa, dans l'est de la capitale.

D'autres ont suivi le cortège en voiture, haut-parleurs montés à l'arrière de leurs véhicules.

 

La Libye peine à retrouver la stabilité depuis le soulèvement de 2011 qui a mis fin à 42 ans de pouvoir sans partage de Mouammar Kadhafi.

Deux gouvernements s'y disputent actuellement le pouvoir : le GNU installé à Tripoli (ouest), l'autre à Benghazi (est), soutenu par le puissant maréchal Khalifa Haftar et ses fils.

Des élections présidentielle et parlementaires devaient se tenir en décembre 2021 mais elles ont été reportées sine die en raison de divergences entre les deux camps.

 

Vendredi dernier, une manifestation avait réuni un millier de manifestants au centre de Tripoli pour exiger le départ de Dbeibah et la dissolution du GNU et d'autres institutions dont le Parlement basé dans l'est et le Haut conseil d'Etat, sorte de Sénat, basé à Tripoli.

Du 12 au 15 mai, des affrontements ont opposé plusieurs groupes armés dont le groupe Radaa, basé à Souq al-Joumaa, aux forces loyales au gouvernement après le démantèlement annoncé de "toutes les milices" contrôlant la ville, devenues, selon Dbeibah, "plus puissantes que l'Etat". Radaa contrôle l'est de la capitale et l'aéroport.

Des combats à l'arme lourde ont fait au moins 8 morts selon l'ONU, jusqu'à une trêve. Des négociations pour un cessez-le-feu sont en cours depuis, sous l'égide de la Mission de l'ONU en Libye, la Manul.

Samedi dernier, ils étaient des centaines à manifester sur la Place des Martyrs, cœur symbolique de la capitale, cette fois pour soutenir le gouvernement Dbeibah, criant leur colère contre les groupes armés.

Ils réclamaient aussi le rétablissement de la Constitution de 1951, supprimée par Kadhafi au lendemain de son coup d'Etat en 1969.

 

© Agence France-Presse

30/05/2025 | 19:27
2 min
Suivez-nous
Commentaires
ourwa
Que les fouteurs de m...de étrangers, se trouvant en Libye, dégagent de ce pays !
a posté le 31-05-2025 à 14:23
C'est bizarre, ces manifestations pour appeler Dbeiba à dégager; n'oublions pas que cet homme et son Etat de l'ouest du pays, reconnus par la communauté internationale, sont parrainés par l'ONU... J'admire la position de KS quand il dit et répète qui'il ne pourrait y avoir de moyen durable pour pacifier le pays et stopper cette guerre civile qui dure depuis longtemps, que le dialogue libyco-libyen, pas autrement... Et en matière de dialogue national, nous savons tous que KS s'y connait à merveille...ou même plus que ça; il ne dialogue pas avec les partis, dégagés, ni avec les syndicats, associations, médias etc. Il dialogue exclusivement avec la population, souvent, directement... Et après ce constat, on s'étonne qui'il a été élu pour son second mandaat avec un score de 93% de voix ? Si cette guerre civile en Lybie continue et qui constitue pour nous un danger sécuritaire et économique inquiétants, peut-être que KS finirait par proposer aux Libyens, de l'Est et de l'ouest, chefs des bandes armées compris, une cession de dialogue ouverte et continue en Tunisie, par exemple à Jerba, proche de la Libye...A condition qu'il n'y ait aucun participant ni observateur étranger, pas même l'Algérie et encore moins l'Egypte...