
Le taux de dépendance énergétique s’est situé à 59 % fin novembre 2024, contre 51 % un an auparavant. Sans la comptabilisation de la redevance, ce taux grimpe à 69 % fin novembre 2024, contre 62 % un an auparavant. C’est ce qui ressort du rapport sur la conjoncture énergétique à fin novembre 2024, récemment publié par le ministère de l'Industrie, des Mines et de l'Énergie.
Les ressources d'énergie primaire se sont établies à 3,4 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) à fin novembre 2024, enregistrant ainsi une baisse de 17 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cette baisse est due principalement à la diminution de la production nationale de pétrole brut et de gaz naturel. Les ressources d’énergie primaire restent dominées par la production nationale de pétrole et de gaz, qui participent tous deux à hauteur de 70 % de la totalité des ressources d’énergie primaire. La part de l’électricité renouvelable (production de la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (STEG), privée et autoproduction) représente 2 % des ressources primaires à fin novembre 2024.
La demande d'énergie primaire a enregistré une légère baisse de 1 % entre fin novembre 2023 et fin novembre 2024 : la demande de gaz naturel a diminué de 5 %, tandis que celle des produits pétroliers a enregistré une légère hausse de 3 %. À noter que la demande de gaz naturel a diminué de 5 % suite à la limitation des achats de gaz algérien. Pour faire face et couvrir la totalité de la demande nationale en électricité, la STEG s’est orientée vers l’importation d’électricité.
La structure de la demande en énergie primaire a enregistré un léger changement. En effet, la part de la demande des produits pétroliers est passée de 48 % à fin novembre 2023 à 50 % durant la même période de 2024. Le gaz naturel, quant à lui, est passé de 51 % à fin novembre 2023 à 49 % à fin novembre 2024.
En comptabilisant la redevance, le bilan d'énergie primaire fait apparaître, à fin novembre 2024, un déficit de 4,9 Mtep, enregistrant ainsi une hausse de 14 % par rapport à la même période en 2023.
Le déficit de la balance commerciale énergétique est passé de 8,38 milliards de dinars à fin novembre 2023 à 9,87 milliards de dinars à fin novembre 2024, soit une augmentation de 18 % (en tenant compte de la redevance du gaz algérien exporté). Les exportations de produits énergétiques ont enregistré une baisse en valeur de 12 %, accompagnée d’une hausse des importations en valeur de 9 %. Il est précisé que « les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont très sensibles à trois facteurs, à savoir le taux de change dollar/dinar, les cours du Brent (la qualité de référence sur laquelle sont indexés les prix du brut importé et exporté, ainsi que les produits pétroliers). Or, le taux de change a légèrement augmenté, les quantités échangées ont baissé et le cours du Brent a légèrement augmenté à fin novembre 2024 par rapport à fin novembre 2023 ».
Notons que les chiffres présentés par ce bulletin sont légèrement différents de ceux présentés par l'Institut national de la Statistique (INS) pour cette même période. Le déficit commercial énergétique a représenté 58,52 % du déficit commercial total à fin novembre 2024. Il s’est aggravé de 7,70 % par rapport à la même période en 2023 et de 6,70 % par rapport à la même période en 2022. Il a atteint -9,81 milliards de dinars fin novembre 2024, contre -9.110,3 millions de dinars fin novembre 2023 et -9,19 milliards de dinars fin novembre 2022.
I.N. avec rapport