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Premières fissures dans la coalition Trump pour une question de visas
28/12/2024 | 15:35
4 min
Premières fissures dans la coalition Trump pour une question de visas

 

Donald Trump n'est pas encore à la Maison Blanche que déjà certaines dissensions surgissent au sein de sa coalition, entre ses soutiens issus de la tech comme Elon Musk et certaines figures conservatrices aux positions ardemment anti-immigration.

Au centre du débat : la question des visas H1-B.

Ils permettent aux entreprises de faire venir aux Etats-Unis des travailleurs étrangers dotés de qualifications spécifiques. Le sésame est très utilisé par la Silicon Valley, et Elon Musk, natif d'Afrique du Sud -et qui avait obtenu ce visa- est un fervent défenseur de la possibilité d'avoir recours à de la main d'œuvre étrangère qualifiée.

L'homme le plus riche du monde, devenu un proche allié et soutien financier de Donald Trump, a affirmé jeudi 26 décembre sur sa plateforme X qu' « amener via l'immigration légale le top 0,1% des talents en ingénierie est essentiel pour que l'Amérique continue de gagner » sur la scène internationale.

Le milliardaire Vivek Ramaswamy, nommé par Donald Trump aux côtés d'Elon Musk à la tête d'une commission devant sabrer dans les dépenses de l'Etat, a également défendu le recours à des travailleurs étrangers.

« Notre culture américaine a vénéré la médiocrité plutôt que l'excellence depuis bien trop longtemps », a asséné sur X l'homme d'affaires.

« Une culture qui célèbre la reine du bal de fin d'année au lycée plutôt que le champion des olympiades de maths, ou l'athlète plutôt que le major de promo, ne produira pas les meilleurs ingénieurs », a-t-il ajouté.

Sans changement radical, « nous allons nous faire botter le cul par la Chine », a estimé encore l'ancien candidat aux primaires républicaines pour la présidentielle.

- Restrictions -

Des déclarations qui ont indigné certaines figures conservatrices, accusant les deux milliardaires de minimiser les accomplissements technologiques réalisés aux Etats-Unis.

L'ultraconservateur Stephen Miller, prochain directeur adjoint de cabinet de Donald Trump à la Maison Blanche, a posté sur X un discours de 2020 du dirigeant républicain dans lequel il s'émerveille de la "culture" américaine qui a « maîtrisé l'électricité, fissionné l'atome, donné au monde le téléphone et internet ».

Une manière pour cet influent conseiller de rappeler que Donald Trump a été de nouveau élu avec un programme avant tout anti-immigration et que la main d'œuvre étrangère qualifiée n'est selon lui pas nécessaire pour que les Etats-Unis accomplissent de grandes choses.

Elon Musk a semblé lui répondre vendredi soir dans un post sur X, écrivant que son entreprise de véhicules électriques Tesla a été baptisée en hommage à l'inventeur éponyme d'origine serbe, arrivé aux Etats-Unis à la fin du 19e siècle.

« C'était un immigré sans le sou dont les inventions ont mené à la domination américaine dans la production et l'utilisation d'électricité », a lancé le milliardaire.

Lors de sa première campagne pour la Maison Blanche en 2016, Donald Trump avait exprimé son opposition aux visas H1-B, qu'il avouait utiliser lui-même au sein de ses entreprises mais qu'il qualifiait de « très injuste pour nos travailleurs » américains. Et il avait mis en place certaines restrictions sur ces visas à son arrivée au pouvoir, avant qu'elles ne soient levées par l'administration Biden.

- "Divorce inévitable" -

Le futur président américain est resté silencieux pour le moment sur ce débat qui agite les sphères conservatrices. Mais une prise de position pour un camp ou l'autre fournirait des indices sur sa manière de gouverner lors de son second mandat. Et sur quelles factions il compte le plus s'appuyer.

Pour certains fidèles de longue date, la Silicon Valley s'est déjà insérée trop profondément dans les sphères trumpistes.

« Nous avons accueilli les gars de la tech quand ils sont arrivés en courant vers nous (...). Nous ne leur avons pas demandé de concevoir une politique migratoire », a persiflé Matt Gaetz, ex-élu au Congrès et choisi un temps par Donald Trump comme futur ministre de la Justice avant de devoir renoncer.

Quand Elon Musk a torpillé presque à lui seul, avant Noël, un accord budgétaire au Congrès visant à éviter une paralysie de l'Etat fédéral, certains démocrates ont ironisé sur un « président Musk », auprès duquel Donald Trump serait finalement réduit à un rôle de spectateur.

Reste à savoir si après ces premiers craquèlements dans le vernis, la coalition emmenée par Donald Trump parviendra à conserver une certaine cohésion une fois au pouvoir.

« J'ai hâte du divorce inévitable entre le président Trump et la Big Tech », a lancé vendredi l'influenceuse conservatrice Laura Loomer sur X.

 

© Agence France-Presse

 

 

28/12/2024 | 15:35
4 min
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Commentaires
juan
H1B pour les esclaves indiens ... last to be hired , first to be fired.
a posté le 29-12-2024 à 14:14
l'inde comme TN, forme trop de diplomés dont elle ne s'en sert pas. ils sont anglophones .
donc, elle les fourgue aux US.
exploités par les "marchands de viande" ( en. body shopping) , mal payés.
sorte d'esclaves dépendant du maitre-employeur.
ils font le bonheur de FB, MS, AI , NVIDIA , Google etc ....
last to be hired , first to be fired.
Rationnel
Elon Musk a acheté les elections pour s'enrichir encore plus
a posté le 28-12-2024 à 17:51
Les trois milliardaires qui ont le plus contribue a l'élection de Trump sont: Musk avec 300 millions de dollars, un milliardaire recluse et obscur issue d'une famille de banquiers: Timothy Mellon avec 125 million, Miriam Adelson avec 100 millions de dollars. T. Mellon exige l'expulsion des immigres pauvres originaire de l'amerique latine, Elon Musk a plusieurs demandes: l'importation ingénieurs indiens moins coûteux et plus dociles, des contrats pour ses sociétés (SpaceX, Tesla ..), destruction de la compétition Chinoise (BYD, CATL..) et américaine (OpenAI...). Miriam Adelson exige l'annexation de Gaza... Trump et le système sont au service l'oligarchie avant tout.
Trump a 78 ans va probablement subir le même déclin mental que Biden. L'équipe qui l'entoure joue au destin du monde.
Gg
Pas tout à fait...
a posté le 28-12-2024 à 16:20
"...la culture américaine qui a "maîtrisé l'électricité, fissionné l'atome, donné au monde le téléphone et internet"

'?lectricité: Tesla a été un grand bonhomme, dans la lignée des Faraday (1ere génératrice), Coulomb, Ohm, Ampere, Volta etc...

L'atome: dont Einstein a théorisé l'énergie de liaison, mise en oeuvre d'abord par Enrico Fermi et sa 1ere "pile" .

Le téléphone: ne pas oublier Cook et Wheatstone, Morse a inventé l'alphabet qui porte son nom. Le téléphone est dû à Bourseul et Meucci.
La téléphonie sans fil est due à Ruhmkorff, Branly, Ducretet, Marconi...

Internet: 100% américain, au début c'etait un intranet à usage militaire.
L'exilé
A bully is no leader
a posté le 28-12-2024 à 15:51
Cet éclatement de son administration est justement prévisible. Son tempérament intempestif le pousse à remercier ses collaborateurs sans sourciller et à la moindre réserve expromée vis à vis de sa politique ou même de son style avec son expression fétiche: "Fired!" Sans oublier que certains finissent par jeter l'éponge. Beaucoup l'ont fait pendant son premier mandat et on écrit des livres critiques sur ses dérives. On est loin d'être bien loti dans ce monde d'aujourd'hui où ceux qui gouvernent le monde même élus ont des dérives de voyous plutôt que des leaders. Il y a de quoi s'inquiéter.