
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a rendu public un communiqué, lundi 21 octobre 2024, condamnant la politique du blackout et de discrimination à l'encontre des journalistes adoptée par certaines institutions de l'État.
Le syndicat indique que le service de communication de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a empêché un groupe de journalistes indépendants et des institutions médiatiques de couvrir la session plénière exceptionnelle tenue aujourd'hui même, durant laquelle le président de la République, Kaïs Saïed, a prêté serment pour son second mandat.
Le syndicat a reçu des plaintes de plusieurs journalistes et photographes concernant l'interdiction de travailler à l'intérieur de l'assemblée et le refus de répondre à leurs demandes de couverture.
L'ARP avait déjà, par le passé, interdit aux médias privés et étrangers de couvrir sa session inaugurale en mars 2023 ainsi que sa séance d'approbation du règlement intérieur en avril 2024.
Face à la gravité de ces pratiques et aux motifs illégitimes avancés par le service de communication, le syndicat exprime sa ferme condamnation de la poursuite de cette politique de censure et de restriction de la liberté du travail journalistique. Il tient le Parlement ainsi que les autorités régionales et la présidence de la République, responsables de ce qui s'est passé.
Le syndicat réaffirme également son rejet de l'atteinte au droit constitutionnel du public à l'information et appelle les assemblées parlementaires à dénoncer publiquement ces pratiques et à ouvrir une enquête pour identifier ceux qui en sont responsables.
S.H
Autrement ils confirment leur hypocrisie !

