En Tunisie, des pages Facebook ont connu une effervescence avec des informations alarmantes concernant la fermeture des plages en Égypte. Les publications affirment que les citoyens sont interdits de baignade dans certaines zones avec des drapeaux noirs hissés sur les plages. Ces publications suggèrent également qu'un récent tremblement de terre a provoqué un retrait des eaux en Méditerranée, entraînant la fermeture de quatre plages égyptiennes.

Ces rapports ont généré une crainte considérable parmi les Tunisiens, beaucoup redoutant la possibilité d'un tsunami en Méditerranée. La peur a été exacerbée par la circulation de photos montrant le retrait des eaux sur plusieurs plages égyptiennes.

Pour vérifier ces informations, nous avons consulté les sites officiels égyptiens et les sources d'information fiables. Le professeur Amr Zakaria, doyen de l'Institut des Sciences de la Mer et des Pêcheries en Égypte, a été interrogé sur la question du retrait de la mer à Port-Saïd. Il a confirmé que ce phénomène n'a aucun lien avec un tsunami ou le tremblement de terre en Turquie. Selon Zakaria, le retrait des eaux à Port-Saïd est lié au niveau bas du sol et à la pression atmosphérique.

Zakaria a expliqué que la pression atmosphérique, associée à une baisse du niveau de la mer en milieu de mois lunaire, a provoqué ce retrait des eaux. Il a souligné que ce phénomène est lié au changement climatique et aux marées, et non à un tsunami.

L'Institut national de recherche en astronomie et géophysique (NRIAG) a également dissipé les rumeurs en déclarant qu'aucune activité sismique anormale n'a été observée dans la région de la Méditerranée au cours de la période récente, et qu'il n'y a aucun indice de la survenue imminente d'un tsunami. Sherif El Hadi, chef du département des tremblements de terre au NRIAG, a précisé qu'il y a une différence scientifique importante entre le retrait des eaux et la survenue de vagues de tsunami. Le retrait observé est lié aux changements climatiques saisonniers et aux dépressions atmosphériques.

Les jours passés ont vu la fermeture de certaines plages sur la côte méditerranéenne, notamment à Port-Saïd, Alexandrie et Kafr El Sheikh. Ces fermetures ont été décidées suite à des phénomènes de marée, et non en raison de craintes de tsunami. Par conséquent, il est confirmé que les plages ne sont pas fermées en raison de risques de tsunami, mais en raison de mesures de précaution liées à des variations naturelles du niveau de la mer.

Il est vrai que certaines plages ont été interdites à la baignade ces derniers jours sur la côte méditerranéenne. Cependant, toutes les plages ne sont pas fermées. Ces fermetures ont été mises en place suite à des phénomènes de marée, et non en raison de craintes de tsunami.

R.A.