
Tous les pays africains doivent joindre leurs efforts pour résoudre la question de la migration irrégulière a avancé, le ministre des Affaires étrangères Nabil Ammar, dans une interview accordée jeudi 15 février 2024, à la chaîne Russia Today.
S’exprimant en marge de la 44e session du Conseil exécutif de l’Union africaine qui se tient à la capitale éthiopienne Addis-Abeba, il a dit avoir plaidé en faveur d’une coordination étroite entre les pays africains afin de ne pas laisser seuls « un ou deux pays confrontés au fléau » de la migration irrégulière « en exigeant qu’ils fassent ce qui est au-dessus de leurs moyens ».
La Tunisie fait face depuis des années à une hausse des flux migratoires depuis les pays d’Afrique subsaharienne. Alors que certains groupes de migrants se sont installés en Tunisie, d’autres ne sont que de passage en attendant d’être acheminés vers l’Europe à bord d’embarcation de fortune.
Selon les chiffres des autorités italiennes, 157.652 migrants sont arrivés en Italie en 2023. Si en 2022, les migrants étaient en majorité d’origine égyptienne ou tunisienne, en 2023 la plupart des migrants étaient originaires des pays d'Afrique subsaharienne. La Guinée représente la nationalité la plus récurrente. Un peu plus de 18.000 personnes sont parties et arrivées de ce pays en 2023. Viennent ensuite la Tunisie (17.300), la Côte d'Ivoire (16.000) et le Bangladesh avec environ 12.000 personnes arrivées sur les côtes italiennes en 2023.
N.J