
Le Conseil Bancaire et Financier (CBF) a annoncé, dans un communiqué publié jeudi 8 février 2024, l’entrée en vigueur à partir de lundi 12 février 2024, des révisions appliquées à certaines commissions bancaires.
Cette annonce intervient suite à la publication par la Banque centrale de Tunisie d’une circulaire qui prévoit la révision à la baisse des niveaux de tarification de six commissions dans le cadre de la stratégie nationale visant à lutter contre l’exclusion financière et à encourager le développement des paiements digitaux.
Notant sa solidarité et son adhésion avec la BCT, pour améliorer les conditions tarifaires, le CBF a précisé que « les clients des banques vont pouvoir profiter d’une révision à la baisse des tarifs standards et même la gratuité de plusieurs services comme suit :
- La gratuité des cartes bancaires nationales à concurrence du solde pour les clients particuliers dont le revenu mensuel net est inférieur ou égal à 1500 DT,
- Le plafonnement des frais de tenue de compte à 3 dinars par mois pour les clients particuliers dont le revenu mensuel net est inférieur ou égal à 1500 DT,
- Une réduction de 30% sur les commissions de virements émis sur la Tunisie, effectués par les clients particuliers,
- La gratuité sur les opérations d’opposition sur toute carte nationale,
- La gratuité de toute demande d’un nouveau code PIN pour tout type de carte,
- Pour les commerçants équipés de TPE, les frais de transactions par carte nationale seront réduits et plafonnés à hauteur de 1,3% du montant de l’achat.
- En plus de ces mesures exceptionnelles, les banques et les établissements financiers membres du CBF rassurent leurs clients et s’engagent à ne procéder à aucune augmentation des commissions en vigueur et ce jusqu’au 31 décembre 2024 ».
Le CBF n’a pas manqué de souligner « l’implication et l’engagement responsable des banques et des établissements financiers à ce processus ayant pour but d’assurer une meilleure transparence de la tarification appliquée et une amélioration de la qualité de services tout en allégeant les charges sur la clientèle, en visant à promouvoir l’inclusion financière, réduire l’utilisation du cash et développer les paiements digitaux ».
D'après communiqué

On sombre dans le populisme. Les pauvres ont droit à des gratuités et les riches (avec 1500 TND par mois en poche) doivent payer pour que les banques s'engraissent.
J'aurais plutôt mis en place un service minimum obligatoire (pour les banques) et gratuit pour tout le monde.
Libre à ceux et celles qui veulent avoir plus de décider d'eux-mêmes quel prix sont-ils prêts à payer.
Exemple :
Une carte de retrait au niveau DAB gratuite pour tout le monde. Ceux qui veulent une carte de paiement avec assurance ou tous autres services peuvent s'adresser aux banques de leur choix et faire leur marché. Choisir le produit qui leur convient le mieux.
Obliger toute banque à accepter d'ouvrir un compte à toute personne sans délivrance de chéquiers. Une carte de retrait sur solde suffirait largement et sans risque.
Obliger les banques à servir des intérêts créditeurs suer les comptes à vue. Ou bien au minimum les obliger à compenser les intérêts créditeurs et débiteurs d'une période sur les comptes à vue (non rémunérés mais non pénalisés au cas où accidentellement ils sont débiteurs).
.... Une liste longue que la banque centrale pourrait bien affiner
Je comprends pourquoi Kais Saied est parfois remonté contre les banques (étatiques comprises) qui par ailleurs versent des bénéfices à l'état.
Et sans compter que le montant en dinars reçu par le bénéficiaire est principiellement et toujours faussement réduit (pour ne pas dire autre chose!).