Le secrétaire général du mouvement Ennahdha, Ajmi Lourimi a considéré que la condamnation du président du parti, Rached Ghannouchi, arrêté depuis le 17 avril 2023, dans une nouvelle affaire était une injustice de plus que subissaient les nahdhaouis.
S’exprimant le 2 février 2024 durant « Émission impossible » de Borhen Bssais sur IFM, Ajmi Lourimi a assuré que le mouvement Ennahdha respectait la loi et s’y conformait. Il a considéré que cette condamnation s’inscrivait dans le cadre du ciblage de l’engagement et du militantisme politique. « Ce qui vient de se produire a eu lieu dans un climat de tension et de ciblage de l’opposition… Il y a un ciblage des partis… Il y a des restrictions aux libertés », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général du mouvement Ennahdha a considéré que l’affaire en question n’aurait pas dû conduire à une condamnation. Il s’agit d’une condamnation à trois ans de prison ferme contre Rached Ghannouchi et Rafik Abdessalem dans une affaire de financement étranger du parti. Ajmi Lourimi a indiqué que Rached Ghannouchi n’était pas présent lors du procès et que la défense n’avait pas plaidé. « Tout le monde sait que notre siège est sous le contrôle de la police depuis le 17 avril… Tout document pouvant être exploité par la défense n’est pas accessible », a-t-il poursuivi.
Ajmi Lourimi a insisté sur l’injustice dont Ennahdha et Rached Ghannouchi faisaient l’objet. Il a, également, assuré que le dossier de l’affaire ne comportait pas de copie du fameux contrat de lobbying. Le contrat en question n’existe pas, selon Ajmi Lourimi. Rien ne justifie, d’après le secrétaire général d’Ennahdha, la dissolution du parti. Il a dénoncé et critiqué les discours appelant à cela.
« Ennahdha est un parti tunisien n’ayant besoin d’aucun soutien financier… Si l’État nous autorise à vendre le persil devant le Théâtre municipal, nous mobiliserons plus de fonds que le Club Africain… Les supporters du Club Africain comptent beaucoup de nahdhaouis… Les institutions du pays savent tout… On ne peut rien dissimuler… Ennahdha n’a besoin d’aucun financement… On devrait avoir une loi portant sur le financement public par l’État », a-t-il dit.
Ajmi Lourimi a, aussi, évoqué un possible complot contre le président de la République, Kaïs Saïed à travers la condamnation injuste de Rached Ghannouchi et du mouvement Ennahdha. Il a, d’un autre côté, salué tous ceux ayant exprimé leur soutien envers Ennahdha et son président. Il a estimé que la tenue des élections locales devait conduire à un retour à la normale et à la fin de l'état d'exception. Ceci implique une réouverture des locaux du mouvement Ennahdha et une levée des interdictions de se réunir au sein de celles-ci.
S.G