
Le président de l’Association des parents des élèves, Ridha Zahrouni, est revenu, vendredi 12 janvier 2024, sur la réglementation des cours particuliers dans les écoles publiques par le ministère de l’Éducation considérant cette décision comme un aveu d’échec.
Intervenant dans l’émission impossible sur radio IFM, il a rappelé que le ministère de l’Éducation avait fixé les tarifs pour chaque niveau scolaire par matière et par séance.
Il a affirmé que les parents ayant plus d’un enfant auraient ainsi une facture faramineuse à payer. Si l’on prend par exemple un parent avec deux enfants dans le primaire suivant un seul cours particulier par semaine, la facture serait de 30x4 par enfant, soit 120 dinars par mois chacun. Pour un parent avec un enfant futur bachelier la facture serait de 180 dinars par mois pour chaque matière.
Ridha Zahrouni a déploré le fait que les cours particuliers sont devenus une obligation dans les écoles publiques en raison de la détérioration de la qualité de l’enseignement en Tunisie. « Réglementer les cours particuliers n’est pas la solution. Il faut plutôt prendre les mesures nécessaires pour réduire le recours aux cours particuliers », a-t-il avancé signalant que pour un élève les chances de réussir, sans cours particuliers, sont minimes.
Il a ajouté que l’intégration de ce phénomène à un système éducatif public supposé gratuit et le soumettre à une règlementation était un aveu d’échec et une traduction de l’incapacité du système éducatif tunisien à assurer aux élèves des opportunités de réussite réelles.
N.J

