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Chkoundali : l’État ne doit pas s'endetter librement et directement auprès de la BCT
09/09/2023 | 14:36
3 min
Chkoundali : l’État ne doit pas s'endetter librement et directement auprès de la BCT

 

Le professeur universitaire et économiste, Ridha Chkoundali a considéré que la révision de la question de l’indépendance de la Banque centrale de Tunisie (BCT) ne doit pas conduire à l’endettement libre et direct de l’État auprès de cette institution.

Dans une publication Facebook du 9 septembre 2023, Ridha Chkoundali est revenu sur la visite effectuée par le président de la République, Kaïs Saïed, à la BCT le 8 du même mois. Il a considéré que le chef de l’État a touché le problème dans son fond. M. Chkoundali a rappelé que la révision du statut de la BCT en 2016 avait introduit un intermédiaire entre cette institution et l’État en ce qui concerne les emprunts internes. Les banques, selon lui, en profitent pour collecter des commissions.

Il s’agit de gains réalisés sans prendre de risque. La chose est facile à un point d’en faire un métier et une activité permettant de réaliser des gains astronomiques lui évitant de passer par l’octroi de crédits bancaires aux PME. « La BCT augmente le taux directeur et les banques réalisent des gains au détriment du citoyen lambda qui rembourse sur des tranches à un coût plus élevé… L’investissement est devenu coûteux, ce qui a causé sa baisse », a-t-il écrit.

Ridha Chkoundali a expliqué que l’État collecté sa dette à un taux d’intérêt élevé et donc à un coût plus élevé. Ainsi, le déficit continuera à évoluer le poussant à encore une fois s’endetter et se retrouvera, donc, dans une spirale d’endettement au détriment de la souveraineté nationale.

Le professeur universitaire a considéré que l’État pouvait contracter des prêts auprès de la BCT, mais à certaines conditions. Premièrement, les prêts ne doivent pas financer les dépenses destinées à la consommation et doivent financer les dépenses destinées à la production, notamment les projets de développement afin de stimuler l’investissement privé et créer de la richesse et des emplois.

Deuxièmement, les prêts doivent avoir lieu dans le cadre d’une coopération entre la BCT et le gouvernement, c’est-à-dire, dans le cadre d’une politique commune et non de la politique monétaire de la BCT ou la politique fiscale du gouvernement.

Ridha Chkoundali a considéré que le changement le plus important devant être opéré au niveau du statut de la BCT sera la mention de la réalisation de la croissance économique comme un deuxième but de cette institution au lieu de se limiter à la question de l’inflation. Ainsi, la BCT devra prendre en considération les conséquences de la hausse du taux directeur sur les investissements privés et la croissance économique.



S.G



09/09/2023 | 14:36
3 min
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Commentaires
Hoda
Comment
a posté le 10-09-2023 à 13:24
Mr le professeur Chkoundali n'a vraiment pas compris le rôle d'une Banque Centrale et pourquoi elle ne doit pas financer l'Etat.
Commençons d'abord par redresser une fausse croyance/conviction: les banques financent l '?tat (à sa demande) en empruntant l'argent auprès de la Banque centrale. De ce fait, leur marge est égale à la différence entre le taux de prêt à l'Etat et le taux d'emprunt auprès de la BCT. Sur cette marge, les banques paient la TVA, diverses taxes et au final l'impôt sur les bénéfices. La marge nette des banques sur les prêts à l'Etat ne doit pas dépasser 1 à 1.5% et non 9 à 10% comme on le répète un peu partout. Deuxième erreur de MR Chkandali: ouvrir les vannes de la BCT pour financer les investissements publics ne fait que déplacer le problème car l'argent est fongible. Comment distinguer un dinar dépensé en investissement d'un dinar dépensé et salaire (leçon de première année en économie). Comment s'assurer de l'allocation des ressources et de la classification des catégories des dépenses.? Enfin, comment convaincre les partenaires de la Tunisie et les investisseurs que les risques d'inflation et de change (valeur du dinar) sont bien sous contrôle alors que les politiques monétaire et budgétaires ne sont plus coordonnées par des autorités indépendantes l'une de l'autre (puisque Min de Finances peut à tout instant puiser dans la caisse de la BCT). Un citoyen non averti peut dire cela. Mais que cela soit dit par un professeur d'économie., c'es très grave. Très grave. Hoda. Professeur d'économie Sciencespo Paris.
Zarzoumia
Proposition déformé
a posté le à 20:29
Il ne parle pas d'ouvrir les vannes de la BCT. Il pose un encadrement et un ciblage de l'emprunt et une concertation et coordination entre la politique monétaire et budgétaire.
Comment s'assurer de l'allocation des ressources et de la classification des catégories des dépenses.?
Vous avez la loi de finance qui définit la politique économique et les crédits pour l'investissement.
Hoda
Réponse à Earzoulia
a posté le à 08:33
Si ce que vous dites pourrait marcher comment expliquer ceci: tous les ans nous avons une loi de finance (LF) complémentaire. Preuve du non respect des allocations et des dispositions budgétaires et leurs projections. Bou pouvez aussi constater que toutes les LF complémentaires comportent une réallocation du budget Capital (investissement) vers les dépenses de fonctionnement. Preuve que ce n'est pas le financement de l'investissement qui pose problème mais plutôt la capacité d'exécution des projets/investissements qui est très faible mais aussi le dérapage systématique des dépenses de fonctionnement. De quel encadrement peut-on parler dans ce genre de situation ou la discipline budgétaire est absente et les dépenses publiques sont incontrôlables. La rigueur et la discipline d'abord et pas des facilités de financement et des incitations à plus de dérapage. Bien à vous
Zarzoumia
Ok
a posté le à 12:37
Je suis d'accord avec vous pour les dangers surtout avec le pouvoir actuel. La nécessité de rigueur et de discipline surtout pour un pouvoir aux abois qui refuse de revoir son train de vie et réfléchir sur le modèle économique. C'était juste pour relativiser par rapport à la proposition du professeur qui peut s'inscrire dans une idée de relance.
JUDILI58
LE PRESIDENT A RAISON SAUF QUE ....
a posté le 09-09-2023 à 20:46
Le President a raison. Il est anormal que l'argent du contribuable serve de rente aux banques privées. Pour cela le gouvernement doit pouvoir emprunter directement auprès de la BCT. Sauf que cela comporte le risque d'emballement de la planche à billets surtout si la BCT est complètement assujettie à la volonté du gouvernement. Cependant la solution qui permet d'éviter ce risque existe. Plafonner par la force de la loi le recours à l'endettement public auprès de la BCT.
Un Citoyen
Ce n'est pas l'état c'est un grouvernement !
a posté le 09-09-2023 à 18:49
Autrefois il disait qu'il est chef de toutes les forces armées... et on a vu la suite. L'indépendance et la dépendance sont des termes politiques. BCT n'a pas besoin de la politique, expliquez lui que BCT n'est pas une banque, c'est plutôt la centrale des banques. Cette homme est entrain de déverrouiller l'état, il croit que c'est lui le propriétaire. Parfois on se demande si ce pays est habité par des humains !

Dites lui qu'il faut agir sur le coté économique d'abord, avant de regarder le financier. Un gouvernement qui choisi de s'endetter auprès des banques doit être traiter selon ses performances et ses projets comme tout client. Je répète le BCT n'est pas une banque.


Houcine
Falsification.
a posté le à 22:23
L'Etat est un ensemble d'institutions.
Il est incarné par ceux qui ont délégation pour occuper les fonctions et assurent la marche des institutions.
Donc, le Président parle au nom de l'Etat puisqu'il est me garant de toutes les institutions.
Par ailleurs, aucune charge ne pèse contre lui comme c'est le cas de ceux qui ont ta préférence et qui parlent à travers toi.
Par exemple, Ennahdha a fait assassiner deux politiciens. Tout le monde en convient.
Par exemple, Ennahdha a créé la terreur sous toutes les formes, y compris en colonisant les cerveaux faibles.
Par exemple, les islamistes ont montré, démontré, leur mépris des femmes sur qui ils ont craché au sein de la représentation nationale.
Autrement dit, ils ont craché sur une élue.
Les islamistes ont pillé, volé, détourné des sommes énormes, dlbs et prêts que nous devons assumer pendant qu'ils en profitent au vu et au su de tous.
Donc, tout ce qui sera entrepris contre eux est légitime.
C'est le contraire qui serait anormal.
Aux violeurs des institutions, on répond par la fermeté.
C'est un devoir.
Lorsque la justice fera son travail, que ces messieurs parlent ou adoptent une tactique éculée se réfugiant dans le mutisme, ils seront jugés.
Et c'est du point de l'Etat que ces choses sont faites.
Zarzoumia
Bla bla bla
a posté le à 19:33
Hors sujet. Garant ne veut pas dire contrôler toutes les institutions. On commence à normaliser avec la concentration des pouvoirs et ainsi conforter la dictature.
Le reste c'est du bla bla bla anti-islamiste primaire qui vise à soutenir une catégorie sur le compte des valeurs et des idées .
Juan
TROLL islamophobe .... no pasaran
a posté le à 11:50
ton disc rayé est fatigant.
ton cher président a piètiné la constitution par un tank.
sa place : la prison à vie, voir pire.
HBT
Planche à billets
a posté le 09-09-2023 à 16:57
Il y a tout lieu de croire que la remise en cause de l'indépendance de la BCT ne tend qu'à transformer cette institution en « planche à billets » destinée à inonder l'économie en monnaie de singe avec toutes les conséquences en matière d'inflation qui atteindra des sommets'?'..