L’ancien député de Machrouû Tounes, Sahbi Ben Fredj, est revenu, samedi 10 décembre 2022, sur la réconciliation pénale voulue par le président de la République, Kaïs Saïed. 

La semaine dernière, le chef de l’État a nommé les membres de la commission qui sera chargée de récupérer « l’argent du peuple tunisien ». Au total, 460 personnes sont concernées et la somme demandée est de 13.500 millions de dinars, selon Kaïs Saïed. 

Commentant le sujet, Sahbi Ben Fredj a affirmé, dans une déclaration au micro de Myriam Belkhadi dans l’émission le Grand Débat sur Shems FM, qu’en 2012, quand l’idée de création de cette commission est née, il était possible de récupérer l’argent spolié. « Alors, des gens étaient en prison et souhaitaient une réconciliation avec l’État mais l’ambiance générale était plus marquée par la vengeance », a-t-il avancé admettant que l’objectif de certains partis politiques était d’extorquer de l’argent via ce dispositif, surtout que l’argent était disponible. 

« Je ne sais pas si les 13.500 millions de dinars dont parle le président existe encore ou pas. Personne ne sait, d’ailleurs, qui cette somme existe vraiment, sans parler du fait que sur les 460 personnes visées certaines sont mortes, d’autres ont été poursuivies en justice », a-t-il ajouté. 

Considérant que l’idée de Kaïs Saïed est « noble », il a indiqué que si le chef de l’État arrivait à collecter 50% de la somme annoncée cela serait une grande victoire. Il a noté, dans ce même contexte, que Kaïs Saïed prenait un risque en accordant six mois à sa commission pour exécuter la tâche qui lui a été assignée tout en avançant ces chiffres en toute transparence.

N.J.