
L’assassinat de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh par les forces israéliennes a secoué les Tunisiens et a soulevé encore une fois le débat autour de la question de la normalisation.
Ce crime barbare et lâche a poussé les internautes à exprimer leur ras-le-bol au sujet du silence du président à ce sujet. L’assassinat avait eu lieu à la date du 11 mai 2022. Le président de la République, Kaïs Saïed, ne s’était exprimé à ce sujet qu’à la date du 13 mai 2022, soit deux jours après, à l’occasion de sa rencontre avec le ministre palestinien des Travaux publics et du Logement, Mohamed Ziara. Une attitude complètement contradictoire aux nombreux discours donnés par Kaïs Saïed à ce sujet.
Les contradictions ne s’arrêteront pas à ce niveau-là. En effet, une campagne nationale a été lancée afin de tenir une manifestation à la date du 14 mai 2022, à Carthage près du palais présidentiel afin d’appeler à l’adoption d’une loi incriminant la normalisation.
Les participants à cette action ont rappelé que Kaïs Saïed, durant le débat télévisé dédié à la campagne électorale présidentielle de 2019, avait qualifié la normalisation de trahison. Ils ont, aussi, souligné l’usage d’expressions similaires durant une allocution donnée à l’occasion de la rupture du jeûne durant le mois de ramadan en présence d’ambassadeurs et représentants de plusieurs pays arabes.
A sa grande surprise, un groupe de jeunes et d'activistes a découvert que l’ensemble de ces slogans et autres déclarations chocs ne servaient qu’à embellir l’image du candidat puisqu’on leur avait interdit l’accès à Carthage. Ces derniers avaient essayé de rejoindre le lieu de rendez-vous à bord du train Tunis-Goulette-Marsa (TGM). En se rendant à la gare principale de la ligne du TGM de la capitale, les manifestants ont été accueillis par la police.
On notera que Wael Naouar (figure de l’Uget) et Ayoub Amara (syndicaliste et activiste) ont été interpellés par les forces de l’ordre. Pour ce qui est du reste du groupe, la police a confisqué les drapeaux et les pancartes et a interdit aux manifestants de monter à bord du train.
Une décision qui vient encore une fois s’opposer aux récentes déclarations du président dans lesquelles il avait assuré la préservation du droit de manifester. Il avait nié l’existence d’atteintes à la liberté d’expression ou une intention d’apporter des restrictions aux acquis de la révolution.
Ainsi, nous avons pu constater aux cours des dernières semaines qu’il était formellement interdit de manifester et d’exprimer sa colère envers l’absence de décision concernant la normalisation ou encore la poursuite en justice des frères musulmans et de leur réseau en Tunisie puisqu'une manifestation qui devait avoir lieu à ce sujet avait elle-aussi été interdite par le ministère de l'Intérieur. Celle-ci devait être organisée par le Parti destourien libre de Abir Moussi.
D’un autre côté, l’Etat et ses institutions ouvrent à bras ouvert l’accès à l’avenue Habib Bourguiba aux partisans du président de la République et des membres de sa campagne électorale. Ces derniers avaient organisé une manifestation de soutien au Chef de l’Etat à la date du 8 mai 2022. On leur a tout permis : micro, mégaphone, banderole, occupation des marches du théâtre municipal. Nous avons même eu droit à la participation du gouverneur de Tunis, Kamel Fekih, et à la présence du ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine. Ils ont veillé au bon déroulement de l’événement et ont salué cette initiative. Charfeddine et Fekih ont même insisté sur l’importance de soutenir Kaïs Saïed en insinuant qu’il s’agissait d’une question de patriotisme.
S.G
Le sort des Palestiniens, est le cadet de leurs soucis.
Depuis l'accident de 2011, ces pingouins sont présents, à quasiment toutes les manifs. C'est des habitués !!!!!
"Que les manifestants aillent en Palestine pour manifester"
Ils n'ont pas les illecou pour le faire.
Ce n'est qu'une bande de branleurs fainéants, innés adorateurs de la lokma él béreda et du tout cuit !!!
Donc la Démocratie des uns et l'anarchie des autres. Des gens ont payé de leurs vies ces libertés, le peuple ne laissera jamais un outsider nous ramener à l'ere Ben Ali.
L'article décrit par contre bien les contradictions du putschiste. Il démontre que le putschiste utilise la Palestine comme un fonds de commerce et que derrière ses mots vides, y n'a rien. Lui-même a déclaré hier qu'il partage les 'principes' d'Essissi, hors ce dernier comme Zayed des émirats sont les parrains de la normalisation dans la région.
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Les manifestants repoussés ou interdits pouvaient noter cela puisque, sans aucun doute, le Président attendait le moment opportun.
D'autres forts en verbe et en déclarations incendiaires, on ne les a pas entendus, et souvent nous avons noté l'absence de solidarité qu'on pouvait en attendre tant à l'égard des pauvres, démunis ou encore ce peuple meurtri.
L'UGET, dont la "figure notoire" était du nombre, n'ont pas brillé par leur rejet des actes de leurs frères islamistes, notamment lorsque Laarayedh fit tirer sur la foule à balles réelles, qui plus est des munitions habituellement dévolues à la chasse aux cochons.....
Sans doute, certains ont intérêt à trouver que du négatif dans ce que fait le Président, et surtout énumérer tout manquement avec une vigilance de sniper.
Nous n'oublions comment nous fûmes traités, insultes, menacés par les édiles islamistes, qu'on semble trouver démocrate et exemplaire.
Mais, le vent tourne, ou mieux, les girouettes suivent le vent.