
Par Professeur Moez Labidi
De la Suisse du Moyen-Orient, dans les années 60 et jusqu’au déclenchement de la guerre civile en 1975, un pays très attractif pour l’investissement étranger (IDE et de portefeuille) où le dollar vaut 3 livres libanaises, au Venezuela du Moyen orient avec aujourd’hui l’hyper inflation et les fuites de capitaux, où le dollar rapporte plus de 12 500 livres. Le Liban sombre dans une profonde crise sans précédent. « L’une des trois pires crises que le monde ait connu depuis le milieu du XIXe siècle”, précise la Banque mondiale [World Bank 2021]. Chute de l’activité économique, dollarisation et dépréciation sans précédent du taux de change de la monnaie nationale, effondrement du secteur bancaire, insoutenabilité de la dette, dégradation du rating souverain, hyper inflation, creusement des inégalités sociales et montée de la pauvreté, …
Un contexte économique et financier très favorable pour nourrir davantage la défiance de la jeunesse libanaise à l’égard d’une classe politique décrédibilisée par son implication dans des affaires de corruption et dans des guerres des chapelles politiques. Une situation menaçante pour la pérennité d’une vieille démocratie confessionnelle, surtout avec la montée de la violence urbaine.
Le présent billet vise à donner un éclairage sur la crise financière libanaise. Nous commencerons d’abord, par une brève présentation des spécificités de cette crise. Ensuite, nous nous efforcerons de repérer les points de convergence et de divergence entre le contexte libanais et le contexte tunisien. Enfin, nous essayerons de tirer les leçons qui nous permettraient d’améliorer l’efficacité de l’action publique et d’éviter la reproduction d’un scenario à la libanaise en Tunisie.
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