Ces imbéciles peuvent maintenant faire la roue, comme les paons, se pavaner et bomber le torse : leurs manigances sont couronnées de succès, et ils ont entre les mains un personnage malléable, et corvéable à merci ! Ils ont réussi à expurger le gouvernement "du Président" des éléments indésirables (notamment Justice et Intérieur) et placer leurs pions. Nous allons nous apercevoir dans le jours qui viennent de l'ampleur du désastre : un pays livré pieds et poings liés aux malfrats parlementaires, qui ont maintenant tout loisir de mettre en branle leurs desseins, appuyés par un gouvernement aux ordres ! Et rien dorénavant ne pourra s'opposer à leur maîtrise, maintenant certaine, des rênes d'un pays désormais aux lendemains incertains.
KS a bien tenté de contrecarrer ce projet, mal lui en a pris, des attaques et des menaces fusèrent de toute part, et l'aéropage n'a point pour autant freiné sa course, ni manifesté une quelconque hésitation, tellement son garrottage était puissant.
Cela me rappelle une réplique de Voltaire à l'endroit de l'un de ses pourfendeurs :
L'autre jour au fond d'un vallon,
Un serpent piqua Jean Fréron ;
Que croyez-vous qu'il arriva ?
Ce fut le serpent qui creva.
A moins d'un sursaut d'orgueil, le Président, vers lequel tous les regards, et tous les espoirs se tournent maintenant, me semble engourdi, comme assommé, anesthésié par les félonies, les traîtrises, les déceptions, les désillusions successives, qu'il n'aurait jamais imaginées dans sa vie d'universitaire serein et sans problème, qu'il doit grandement regretter aujourd'hui.