
Le Conseil de la justice judiciaire a décidé, mercredi 25 novembre 2020, de lever l’immunité du premier président de la Cour de cassation, Taieb Rached à la demande du parquet près le Tribunal de première instance de Tunis, chargé d'enquêter sur les données fuitées au sujet de l'assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, de corruption et terrorisme, a annoncé le président du Conseil supérieur de la magistrature, Youssef Bouzakher. Il a ajouté que l'immunité de l'ancien procureur de la République, Bechir Akremi, n'a pas été levée car le conseil n'a reçu aucune demande dans ce sens.
Le conseil a précisé par voie de communiqué que cette décision concerne l’une des trois affaires dans lesquelles le juge est impliqué. Les membres du conseil ont, également, décidé de reporter l'examen des deux autres dossiers jusqu’à compléter les documents nécessaires.
L'ancien procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis, Béchir Akremi a démenti, catégoriquement, toutes les accusations adressées par Taieb Rachdi à son encontre. Il a indiqué avoir demandé au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et au Conseil de l'ordre judiciaire, la levée du devoir de réserve pour pouvoir répondre à ces accusations.
Les deux juges se sont, rappelons-le, lancés plusieurs accusations « dangereuses ». Béchir Akremi a accusé son confère de la Cour de cassation d’avoir acquis illégalement certains biens. Taieb Rached a, lui, accusé M. Akremi d’avoir couvert des affaires de terrorisme en lien avec les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.
I.M.
