
En marge de la conférence tenue mercredi 14 octobre 2020 par le ministère de la Santé au sujet de la recrudescence de la pandémie, la porte-parole du ministère Nissaf ben alaya a réitéré l’importance de l’application des mesures préventives, notamment les protocoles sanitaires, pour endiguer la propagation du Covid-19 et protéger, en particulier, les personnes vulnérables.
Le directeur de l’Institut Pasteur, Hechmi Louzir a souligné que le ministère de la Santé aurait recours aux tests rapides, parallèlement au PCR, pour accélérer le processus du dépistage et la prise en charge des patients Covid+.
« Les résultats du test rapide sont disponibles après seulement 15 à 30 minutes. Les tests rapides seront disponibles dans les hôpitaux et les directions régionales de la Santé et seront utilisés par les équipes qui se déplacent pour assurer le dépistage du Covid-19 à domicile. Ces tests ont une sensibilité de 50 à 70 % mais pour les patients présentant des symptômes, la sensibilité est de 90 %. Ce qui permettra de dépister efficacement les symptomatiques », a-t-il expliqué
Au sujet du vaccin actuellement en cours d’élaboration en Tunisie, M. Louzir a rappelé que les recherches étaient encore au stade d’essais précliniques et que le comité scientifique était en train de vérifier le niveau de protection du vaccin contre l’infection au Covid-19.
Selon Hechmi Louzir, la Tunisie fait partie de 92 pays concernés par l’initiative Covax (Covid-19 Vaccine Global Access) lancée par l’Organisation mondiale de la santé en collaboration avec le Gavi (l’Alliance du vaccin) dans le but de permettre un accès mondial au futur vaccin.
Le ministère devrait, dit-il, mettre en place une stratégie pour distribuer les vaccins aux concernés (surtout les personnes vulnérables) dès leur réception. « Les vaccins sont en phase avancée de recherche et de développement dont leur production et distribution devrait avoir lieu vers la fin de l'année 2020 », a-t-il précisé.
La Tunisie a connu une recrudescence de la pandémie, depuis la réouverture des frontières le 27 juin. Selon le dernier bilan Covid-19, le nombre de cas s’est élevé à 34.790 cas sur un total de 282.457 dépistages réalisés, jusqu’à la date du 12 octobre courant. En deux jours, les 11 et 12 octobre courant, 2.234 nouveaux cas ont été testés porteurs du virus sur les 6.455 tests effectués. On recense, jusqu’à la même date, 512 décès (+34 décès) des suites de la pandémie.
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I.M

Les vaccins à ARN offrent de nombreux avantages
La production des nouveaux vaccins fonctionne différemment: les scientifiques veulent uniquement administrer le plan directeur. La vaccination contre le coronavirus Sars-CoV-2 contient ce que l'on appelle l'ARN messager viral (ARNm), essentiellement du matériel génétique viral qui contient les informations sur la protéine de pointe ou d'autres composants du virus réel. Mais ils sont seuls inoffensifs.
Un malentendu souvent entendu en ce moment est l'idée que cet ARNm est intégré dans le génome humain. Cependant, ce n'est pas le cas. L'ARNm ne pénètre que dans la cellule et y est lu. Ensuite, il est démantelé. Afin d'incorporer l'ARN dans le génome humain, il faudrait faire beaucoup plus d'efforts - entre autres, il faudrait d'abord le convertir en ADN.
Les médecins ne doivent pas nécessairement injecter le vaccin. La plupart des vaccins à ARN sont tentés d'être administrés directement par voie nasale. Cela a du sens car de nombreuses infections commencent dans les muqueuses supérieures.
Dès le début, il m'a manqué une vision à long terme.
Il est critiquable que les restrictions strictes imposées au printemps aient également été maintenues en été. La Tunisie a donc manqué l'occasion de renforcer l'immunité de la population.
Il faut également critiquer le fait que les mesures du gouvernement n'ont pas été conçues dès le départ pour gérer une pandémie.
Lorsque le virus n'a pas pu être éliminé en Chine, il fallait s'attendre immédiatement à une pandémie imminente. Les mesures de contrôle auraient dû être axées sur le fait que le virus n'est pas éliminé et que nous devons vivre avec.
Je ne pense pas non plus que la vaccination mettrait fin à la pandémie de Corona. Les vaccins doivent être considérés comme une priorité absolue, mais leur impact sur la pandémie est surestimé.
D'ici l'été 2021, la Tunisie pourra également vacciner la plupart des personnes âgées et certains groupes à risque. Les vaccins seraient disponibles trop tard pour la grande majorité de la population mondiale.
Seule une immunité naturelle contre la propagation de l'infection permettra enfin d'arrêter le virus : Cette pandémie ne sera pas stoppée par des vaccins, mais par le virus lui-même.