
Les deux syndicats professionnels des journalistes ont appelé ce week-end au boycott des activités de la coalition Al Karama.
La situation entre les médias et ce parti est devenue impossible. Trop de tensions de part et d’autre.
Sur les plateaux TV, quand un membre d’Al Karama est invité, on lui oppose cinq contradicteurs. Les articles sont souvent à charge et rarement, voire jamais, à décharge. Business News ne fait pas l’exception, loin s’en faut, même si nous avons tenu à rester le plus souvent dans le factuel.
En face, les membres d’Al Karama n’hésitent pas à injurier, à moquer, à accuser, à attaquer de la manière la plus basse, la plus vile. Dans la relation nous opposant à Al Karama, on ne sait plus aujourd’hui qui est dans l’action et qui est dans la réaction. On ne sait plus qui a tort et qui a raison.
Al Karama a une ligne politique claire. Cette ligne est radicale et représente un petit pan de la société.
Les médias ont des lignes éditoriales claires aussi et ces lignes représentent des petits pans de la société. Contrairement à Al Karama, les médias ne représentent pas un groupe homogène qui parle un seul langage. Chaque média a sa ligne et sa vision de la société. Curieusement, et à l’exception des médias affiliés et inféodés aux islamistes (Hannibal, Zitouna, Insen et dernièrement Nessma), ces médias sont d’accord qu’Al Karama représente le mal absolu, celui qui ne respecte pas la loi, qui ne respecte pas la déontologie, qui ne respecte pas la bienséance, qui n’a pas de savoir-vivre. C’est cet accord tacite qui met les membres d’Al Karama dans un état hystérique. Ils n’arrivent pas à admettre comment ces médias sont d’accord pour penser du mal d’eux alors que eux pensent être les ambassadeurs du bien.
Si on en est arrivé à ce degré de tension si élevé, on ne peut pas dire décemment que la faute est exclusivement du côté d’Al Karama. Nous aussi, on a notre part d’erreur. Mais cette erreur ne se trouve pas où Seïf Eddine Makhlouf pense.
Ce qui nous unit dans cette société est un pacte social. Nous avons des règles avec lesquelles nous vivons tous en « harmonie ». Ces règles sont édictées par la constitution en premier lieu, par les lois en deuxième lieu et, aussi, par des chartes universelles.
Que Seïf Eddine Makhlouf et ses suiveurs l’admettent ou pas, leur parti ne respecte pas certaines de ces règles. Quand ils s’attaquent aux minorités qui boivent de l’alcool, quand ils défendent des acteurs notoires du terrorisme, quand ils moquent ceux qui font leur travail correctement (juste parce que ce travail leur déplait), ils violent allègrement ces règles. C’est du devoir des journalistes de crier holà et de dénoncer ce comportement. C’est ce que nous faisons régulièrement et c’est pour ça que les médias semblent d’accord et unis quant à leur traitement des sujets liés à Al Karama.
Mais il n’y a pas qu’Al Karama et les médias qui sont responsables de la tension existante.
Il y a l’appareil judiciaire qui n’est pas en train de faire son travail correctement et c’est ce qui fait que l’on ait atteint ce degré de tension.
Prenons l’exemple de l’école de Regueb. Seïf Eddine Makhlouf est sorti pour dire que le directeur de l’école a été amnistié des accusations qui lui ont été portées. Juste après, il s’est attaqué à notre confrère Hamza Belloumi dont le seul tort était de travailler sur le sujet. Or ce qu’a dit Makhlouf est faux. Le directeur de l’école a été relaxé sur une des accusations, mais pas toutes. En donnant une partie de la vérité et non toute la vérité, Makhlouf manipule l’opinion publique. Dans la tête des islamistes, cela s’appelle un mensonge blanc, c'est-à-dire un mal pour un bien. Il est là du devoir des médias de dénoncer ce mensonge et de rétablir la vérité et c’est ce qui fait sortir Seïf Eddine Makhlouf de ses gonds.
Serait-on arrivés à cela si la justice était sortie pour dénoncer le mensonge de Makhlouf ? Assurément que non !
Précédemment, dans cette même affaire de l’école de Regueb, on se souvient tous comment Seïf Eddine Makhlouf s’est attaqué à un procureur en l’injuriant et en le défiant. La justice n’a pas réagi ou plutôt a réagi mollement en le condamnant tout en le relâchant.
En réaction à tout cela, Seïf Eddine Makhlouf a « photoshopé » l’image de Belloumi le montrant comme un diable. N’importe quel quidam aurait fait pareil, il aurait été arrêté, vu le résultat haineux du Photoshop et le discours agressif accompagnant l’image photoshopée. On a bien vu, par un passé pas lointain, le parquet réagir dans l’heure pour arrêter des personnes. Quand il s’agit de Makhlouf, la justice fait semblant de ne rien voir.
Il injurie à volonté, vidéos à l’appui, Abir Moussi sans que le parquet ne réagisse. Idem pour ses camarades comme Abdellatif Aloui ou Imed Deghij. La justice fait semblant de ne rien voir car, pense-t-elle, l’histoire est politique.
Justement, c’est parce que c’est politique que la justice doit réagir pour mettre le holà. Le Photoshop de Makhlouf montrant Hamza Belloumi en diable aurait dû faire réagir le parquet immédiatement. Il ne s’agit aucunement d’un exercice parlementaire pour que le député se cache derrière son immunité. Pareil pour les nombreuses vidéos des différents membres d’Al Karama injuriant et menaçant Abir Moussi. Plusieurs d’entre elles n’ont rien à voir avec l’exercice parlementaire et auraient dû faire réagir l’appareil judiciaire.
Du côté des médias enfreignant la déontologie journalistique, la Haica et les organes syndicaux de la presse auraient dû réagir pour rappeler aux journalistes ce qu’est leur travail et quelles sont les limites qu’ils ont dépassées. Faute de réaction des instances de « tutelle » (la tutelle est plutôt morale), Seïf Eddine Makhlouf a été poussé à reprendre ses droits tout seul en s’attaquant, crescendo, contre un, puis deux, puis trois, puis tous les médias qui lui sont hostiles.
Faute de réaction du parquet, les médias ont fait le travail à sa place pour dénoncer les infractions à la loi, et aux règles régissant la société, de la part d’Al Karama.
Cette histoire empoisonne la vie politique tunisienne et il n’y a pas que les médias et Makhlouf qui en sont responsables. L’appareil judiciaire aurait fait son travail, Seïf Eddine Makhlouf aurait réfléchi plutôt deux fois qu’une avant de s’attaquer à Abir Moussi ou aux médias. Les médias seraient restés dans le factuel puisque le parquet aurait fait son travail correctement.
Seïf Eddine Makhlouf pense que les médias vont perdre en le boycottant. Qu’il se rassure, en publiant des dénudés de Nermine Sfar, les médias feront cent fois plus d’audience. Mais cette occasion devrait le pousser à s’arrêter trente secondes pour réfléchir sur la situation et balayer devant sa porte. Nous aussi !
Non, ils sont islamistes par opportunité et par alliance, pour avoir des chances de mettre à exécution leur projet funeste de chambardement des institutions et d'affaiblissement de l'Etat. Ce qualificatif est un logo, une enseigne commerciale, dont Makhlouf a déjà usé dès 2011 en se présentant comme "Avocat Islamiste" (c'est consigné sur sa carte de visite) pour se constituer une niche de clientèle. Ce n'est que du marketing !
Adeptes semble-t-il de la théorie de l'anarchie créatrice, (sans toutefois donner à ce concept sa véritable dimension dogmatique) ils ont pour stratégie de détruire non pas pour mieux reconstruire mais dans le but de supprimer les obstacles devant leurs appétits et ceux de leurs acolytes en immoralité, en fourberie et en escroqueries ! Le spectacle outrancier qu'ils proposent en permanence fait partie de ce plan diabolique, et les médias, malheureusement, leur ont servi de caisse de résonnance et leur ont assuré une certaine audience importante et une grande visibilité. D'une certaine manière, ils sont donc complices de leur notoriété et de leur progression vers leurs objectifs !
Tout aussi répétitif sera mon rappel que la justice a été totalement mise sous contrôle par Bibendum Bhiri depuis son passage au ministère, et huit années plus tard, il continue à tirer les ficelles bien que totalement en dehors du gouvernement. A l'instar des souris évoquées dans le titre, elle n'est pas seulement absente, "elle danse" également, sous les doigts agiles d'un marionnettiste hors pair qui lui fait exécuter les entrechats les plus improbables. Ainsi est assurée l'impunité aux membres de la secte et à leurs alliés, et c'est ce qui explique l'exemption de ce voyou de toute poursuite, malgré ses multiples dérapages. Il peut ainsi, avec ses comparses, se livrer en toute quiétude à ses jeux favoris.
Cela fait partie du contrat.
Tout ça c'est une comédie de leurs part, ils sont de connivence.
Nite
Et comme vous l'avez écris, dans un de vos commentaires : Il faudra qu'ils changent de peuple, la configuration du peuple ne correspond pas à celle de l'ARP, donc le peuple est à jeter à l'eau.
Ils ont tout fait, il ne reste que tuer le peuple Tunisien, et importer les opposants d'Erdogan, comme ça le temple de Montplaisir pourra enfin trouver la paix et bâtir sa 6ème Khilafa comme l'a annoncé Hammadi Mc Cain.
El karama n'est qu'une***
Regardez les vidéo de Dghij parlant de l'attaque de Douar Hicher et de Makhlouf présent dans tous les procès des terroristes et defendant corps et âme le modèle de Boko Haram à Regueb pour comprendre.
C'est un simple changement de tactique pour démolir le république et instaure l'état islamique avec le drapeau noir
Ingénieur Judiciaire
Cordialement
Destruction
Infiltration
Voila sa fait office de résumé en plus, ya nizar bahloul, ces trois mots ils resument la Tunisie.
Ya Nizar Behloul, tu es au courant de la situation en Tunisie ?
Il n'ya plus de gouvernance mon gars, la Tunisie est destructurè ! Elle a été mis en piece, tu comprend ? Il n'ya ni appareil judiciaire ni gouvernement ni souveraineté.
Vous nagez tous en plein delire, il faut vous reveillez la Tunisie est attaqué de front depuis 2011, elle est sujette a destruction, une destruction programmé par une impossibilité de gouvernance via une constitution un systeme politique et une infiltratiin par l'ennemi qui ne permettent plus de gouverner.
La revolution a permis de desrructurer la Tunisie et de l'infiltrer. Et vous protegez cette revolution, vous etes les protecteurs de Makhlouf et d'Ennahdha et de l'ingouvernance, du bordel, de l'anarchie et de leclatement total du system politique et tout ce qui va avec, c'est a dire justice etc..
Laissez tomber vous n'etes pas pret au changement. Tout vos articles ne visent en rien une solution mais vise la continuité de la revolution.
Reveillez vous elle est double la revolution, elle est traitre, elle est au service des ennemis.
Si j'ai bien suivi, ce parti est issu des LPR, et un autre porteur du drapeau noir dont j'ai oublié le nom...
Vos collègues ont mille fois raison de ne pas légitimer ce parti, qui n'est pas comme les autres et veut à tout prix cacher ses origines.
Encore une fois, à quel jeu jouez vous, M. Bahloul? De quel côté êtes vous?

