
L’ambassade de Tunisie au Liban a annoncé que 325 Tunisiens ont été rapatriés sur deux vols consécutifs les 3 et 4 octobre 2024, assurés par Tunisair. Elle a souligné que l'ensemble de son personnel continue à se consacrer au suivi de la situation de tous les Tunisiens restés au Liban.
Selon des personnes restées sur place, la situation devient de plus en plus dangereuse et aucune information précise ne leur a été communiquée concernant la date de leur rapatriement.
Nous avons recueilli le témoignage de Amel Boukamcha une Tunisienne qui habite la région du Chouf et qui nous a fait part des vives inquiétudes de plus d’une centaine de Tunisiens encore bloqués au Liban.
« Nous vivons tous avec la peur au ventre. Nos valises sont prêtes et déposées à côté de la porte et nous ne savons pas ce qu’il va advenir de nous. Les bombardements se rapprochent de la région où je me trouve et à chaque coup tous les murs de ma maison tremblent. Je ne suis pas la seule dans mon cas, nous sommes plus d’une centaine et nous communiquons les uns avec les autres. Certains ont dû fuir leur maison et beaucoup en sont même arrivés à dormir dans la rue ou dans leur voiture. Oui, l’ambassade fait des efforts, certains ont été contactés, mais pas tous. On nous dit qu’on est en train de préparer un nouveau plan de rapatriement, mais on ne nous donne aucune date, aucune information concrète à même de nous rassurer. Ils ont rapatrié les cas urgents et beaucoup d’entre nous ont cédé leur place afin de permettre aux plus vulnérables de partir, mais là nous sommes dans une situation très compliquée et nous ne savons rien de ce qui va arriver dans les prochaines heures. Le processus est lent, certains arrivent à joindre les responsables de l’ambassade et d’autres pas, même la route qui mène à l’aéroport pourrait être coupée, il est urgent d’agir et nous appelons le ministère des Affaires étrangères à intervenir ! », nous a confié Mme Boukamcha.
Safa, une autre Tunisienne qui habite un quartier chrétien de Beyrouth, non loin de la banlieue sud de Beyrouth où les frappes israéliennes s’intensifient, nous a livré un quotidien très difficile à vivre. « Mon quartier n’a pas encore été touché, mais une route le sépare de la banlieue-sud et les frappes nous les entendons d’ici. J’ai été contactée par l’ambassade qui dresse une liste des ressortissants tunisiens et s’enquiert de notre situation. Les responsables s’assurent que nous ne sommes pas en danger, mais la situation est imprévisible. On nous dit qu’on travaille à nous permettre d’être rapatriés, mais on ne nous annonce aucune date, les autorités tunisiennes semblent y œuvrer, mais nous trouvons le temps long dans ces conditions et nous avons peur », a-t-elle précisé.
On rappellera que les raids israéliens se poursuivent au Liban. L’aéroport international Rafik Hariri de Beyrouth, a été jusque-là épargné, le ministre libanais des Transports et des Travaux publics, Ali Hamieh, a toutefois révélé, selon les médias locaux, que le Liban avait, certes, reçu des « assurances » de la part de la communauté internationale sur la sécurité de cet aéroport stratégique, sans toutefois obtenir de garanties fermes.
M.B.Z

Au départ de Beyrouth il que la middle east qui opère vers la Jordanie ou la Turquie mais c'est cher aussi .