alexametrics
samedi 28 juin 2025
Heure de Tunis : 14:14
Dernières news
De "gloire à Bachar" à "vive la révolution", la transformation éclair des médias syriens
21/12/2024 | 14:40
3 min
De
Crédit photo : Mohammed Al-Rifai / AFP

 

En quelques heures, les médias syriens qui vantaient la gloire de l'ancien maître de Damas se sont parés des couleurs de la "révolution", évoquant désormais la chute du "régime criminel" de Bachar al-Assad.

Pendant des décennies, le parti Baas au pouvoir et le clan Assad ont réprimé toutes les libertés en Syrie, en particulier la liberté d'expression, en muselant la parole des journalistes et transformant les médias en outils à la solde du pouvoir.

Le 8 décembre, quand une coalition armée menée par des islamistes radicaux s'est emparée des rênes du pays, l'agence officielle Sana a arrêté d'émettre pendant 24 heures.

Dès le lendemain, elle a repris avec une nouvelle photo sur sa chaîne Telegram aux couleurs du drapeau aux trois étoiles, symbole du soulèvement populaire de 2011 contre Bachar al-Assad et adopté par le nouveau pouvoir.

Ses dépêches dénoncent désormais "le régime criminel", des mots inimaginables il y a encore deux semaines.

Quant à la chaîne de télévision officielle, elle a laissé tourner en boucle des images d'archives. Puis un groupe de neuf personnes est apparu à l'écran, dont l'une a lu une déclaration annonçant la "libération de la ville de Damas et la chute du tyran Bachar al-Assad".

 

 Nouvelles "mensongères

Le quotidien privé al-Watan, réputé proche du pouvoir d'Assad et qui jouissait d'une liberté de ton relative, s'est empressé de se justifier.

Le journal obéissait aux "ordres seulement (...) Nous diffusions les nouvelles qu'ils nous envoyaient et il est maintenant établi qu'elles étaient mensongères", a publié sur sa page Facebook son rédacteur en chef, Wadah Abed Rabbo.

Depuis, le quotidien diffusé uniquement sur internet, comme tous les journaux depuis 2020, traite les informations émanant des nouvelles autorités.

"Après un entretien avec les nouveaux responsables du ministère de l'Information, ils nous ont assurés que notre équipe pouvait continuer à travailler", a indiqué M. Abed Rabbo, joint au téléphone par l'AFP.

"Nous espérons dans un deuxième temps revenir à la version papier, surtout que la Syrie est le seul pays à n'avoir aucun journal papier", dit-il.

La radio privée Sham FM avait annoncé dans un premier temps suspendre sa couverture de l'actualité "le temps que la situation se stabilise" avant d'arrêter complètement d'émettre "à la suite d'une décision du ministère de l'Information du gouvernement de transition" deux jours plus tard.

Mais samedi, la radio fondée en 2007 à Damas a annoncé qu'elle reprendra la diffusion à partir du 22 décembre, conformément à une décision du même ministère.

 

 "Nouvelle scène médiatique" 

Dans le classement 2024 de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse, la Syrie figure à l'avant-dernier rang, avant l'Érythrée. "Deux pays qui sont devenus des zones de non-droit pour les médias, avec un nombre record de journalistes détenus, disparus ou otages", selon RSF.

Mais la nouvelle donne en Syrie ne rassure pas forcément les médias.

Le 13 décembre, le ministère de l'Information a publié un communiqué assurant la volonté des nouvelles autorités de punir "tous les journalistes qui ont fait part de la machine de guerre et de propagande du régime déchu et qui ont contribué d'une façon directe ou indirecte à la promotion de ses crimes".

Certains sites internet ont repris progressivement leur activité ou s'y préparent, comme la chaîne privée Sama, qui était financée par l'homme d'affaires syrien et député Mohammad Hamcho, proche de l'ancien pouvoir.

Un employé qui a requis l'anonymat a raconté que des hommes en civil, accompagnés de membres armés de Hayat Tahrir al-Sham, qui conduit la coalition victorieuse, ont investi ses locaux, pressant les journalistes de reprendre le travail.

"On ne peut juger les journalistes que s'il a été prouvé qu'ils ont participé à des crimes (...) et ça, c'est l'affaire de la justice", souligne Bassam Safar, le directeur de la branche de Damas du syndicat des journalistes syriens, dans l'opposition.

Pour lui, le peuple syrien doit se réconcilier avec ses journalistes, afin de "bâtir une nouvelle scène médiatique basée sur la liberté et les droits de l'Homme".

 

Maher Al Mounes / AFP

21/12/2024 | 14:40
3 min
Suivez-nous
Commentaires
Houcine
l'important.
a posté le 21-12-2024 à 19:35
Pas utile de consacrer un article à un effet attendu, les hommes ont droit à la préservation de leur leurs vies, et leurs moyens de subsistance en temps de péril.
C'est si courant, et partout....
Je ne les blâme pas.
Peut-être que je n'aurais pas pu faire autrement dans leur situation. L'essentiel est ailleurs.
Les USA et leurs caniches ont déjà des correspondants dans la place, et ça "négocie" avec les islamistes, soudain devenus fréquentables.
Il est plus que probable que l'affaire était déjà ficelée en amont.
Voyez comme l'organisation Ahrar asham à été retirée de la liste des organisations terroristes....et illico.
Ce qui explique bien le déroulement des événements et la rapidité des résultats.
Résultats dont on mesurera les effets bientôt.
Plutôt, dont paieront les frais les pauvres syriens.
Alors, la volte-face des journalistes et des médias ne sont qu'un des effets.
Ainsi va le monde des Mcdo.
Mais, ça ne va pas durer, la relève est prête.
Nabil L
Wallahi?
a posté le à 21:16
Peut-être que je n'aurais pas pu faire autrement dans leur situation.

-- sans surprise. Iglib el fista.
Houcine
Eh oui!
a posté le à 11:16
C'est bien connu, ce pays regorge de héros comm toi.
L'inconstance, héros me paraît définir une mentalité locale.
Le courage est rare comme la détermination ce qui devrait t'inciter à la prudence.
Parke-moi de tes exploits.....
Houcine
Non. rigolo.
a posté le à 22:45
Cela s'appelle la modestie.
Si tu a l'étoffe du héros, tu aurais accompli des prodiges.
Courageux et probe en verbiage.
Moi, j'ai affronté l'adversité, le risque en qualité de militants syndical.
Responsable, au premier rang, jamais courbé l'échine, et je ne prends pas pour un héros.
Faus-ça ka ou tu te trouves, et reviens m'en Parler.
Rigolo.






juan
les médias franco sionistes islamophobes t'ont lavé la cervelle ...
a posté le à 20:01
en terre de islam , il n'y a pas de islamistes, terme inventé par les ennemis pour éviter le blasphème.
tu es tombé dans leur piège !!
Souhail
Ta***
a posté le 21-12-2024 à 18:31
Comme ils existent tant dans le monde arabe.
A4
L'exemple:
a posté le 21-12-2024 à 18:02
Ils ont pris nos juges comme exemple !!!
Forza
Qalabit elfista
a posté le 21-12-2024 à 17:00
Ils vont par la suite supporter la contre-révolution comme cela s'est passé en Tunisie.
Mimi
'?a me rappelle le 14 Janvier
a posté le 21-12-2024 à 15:48
Très vite iles Syriens vont désenchanter'?'Certains proches de Bachar vont évidemment retourner leur veste,.C'est le comportement et le fort des arabes.
juan
un poème arabe résume tout ....;
a posté le 21-12-2024 à 15:23
je traduis:
ils nous ont dit: ou bien Assad
ou bien ne reste en Syrie, ahad
ils nous ont dit: ou bien Assad
ou bien les Perses occupent al balad
nous disons: au diable al walad
et au diable qui dit al jahsha wa la wahsha assad.
********
La traîtrise
a posté le 21-12-2024 à 15:05
Le vrai problème des arabes, la traîtrise ils l'avaient bu dans ke biberon.
juan
au donneur de leçons
a posté le à 15:13
comme ceux qui cachent leur pseudo ...
Larry
Au donneur de leçons
a posté le à 16:49
Après des pseudos du genre : Waterloo, Sedan, Warrior, etc....

Le petit @ juanito ferait mieux de se taire !....