
L’avocate Dalila Ben Mbarek Msaddek a réagi, dans la matinée de vendredi 5 janvier 2024, à la déclaration du bâtonnier Hatem Mziou au sujet de la lettre que lui a adressé son collègue et prisonnier politique, Ridha Belhaj.
L’avocate a tancé le bâtonnier dans un statut sur sa page Facebook. « Si la profession ne défend pas farouchement les libertés comme elle l’a fait pendant 125 ans, c’est qu’elle a abandonné son rôle premier et est devenue une profession commerciale sans différence aucune avec les autres professions. Vous avez personnellement examiné les dossiers de complot et vous savez très bien qu’ils sont aussi creux que votre perpétuel silence. Les détenus opprimés dans les prisons ne vous demandent pas un procès équitable, mais exigent de vous de révéler à l’opinion publique la vérité sur la vacuité des dossiers et l’injustice dont ils sont victimes et d’être la voix courageuse de la justice », a-t-elle écrit.
Dalila Ben Mbarek Msaddek a, également, imputé au bâtonnier la situation de la justice tunisienne notant : « Votre silence face au massacre qui a ravagé le pouvoir judiciaire (…) a encouragé le pouvoir exécutif à poursuivre sa campagne de répression contre les politiciens de l’opposition ». « Votre lâche attitude face à ces procès politiques est un précédent jamais enregistré depuis la création de la profession », a-t-elle ajouté.
Hier, en réponse à la lettre de Ridha Belhaj, Hatem Mziou a affirmé que l’Ordre des avocats ne s’était jamais tu sur ce qu’il se passe notant que ce n’est point une première que des avocats font l’objet de poursuites. Il a indiqué que l’Ordre des avocats publiait des communiqués de temps à autre pour exprimer sa position prétextant le respect de la suprématie de la loi pour justifier le manque de mobilisation face à la multiplication des actions en justice contre les opposants politiques du régime Kaïs Saïed.
N.J

Par contre, donner des leçons est entièrement gratuit, du moins, jusqu'au retour du boomerang !!

