
Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, est intervenu dans l’émission Midi Show du jeudi 6 mai 2021 sur Mosaïque FM pour expliquer l’absence de la Centrale syndicale à Washington alors que l’organisation avait pris part aux concertations de Beit El Hikma.
Une délégation gouvernementale présidée par le ministre des Finances, Ali Kooli, est partie lundi aux États-Unis pour présenter au Fonds monétaire international (FMI) son plan de réforme économique.
Sami Tahri a, d’abord, précisé que l’UGTT n’avait pris part qu’à un seul round de ces concertations notant que la Centrale syndicale n’avait pas été consultée sur les résultats de ces rencontres peaufinés sous forme d’un document « zéro ». « L’UGTT est mentionnée dans les rapports alors que ce n’est même pas vrai », a-t-il ajouté.
Accusant le ministre des Finances d’avoir fait le travail « dans une chambre noire » pour ensuite s’envoler à Washington avec ledit document comme si c’était « une boule de neige », le syndicaliste a indiqué que l’UGTT n’avait pas encore examiné en détails le document élaboré « sans consensus »
Il a, également, dénoncé les contre-vérités véhiculées par le gouvernement soutenant que cela était dans les habitudes du gouvernement. « On diffuse des photos pour dire qu’il y a eu discussion alors qu’il n’en est rien », a-t-il martelé.
Sami Tahri n’a pas manqué de fustiger la confusion que le gouvernement avait semée au sujet de la masse salariale des fonctionnaires publics notant que celle-ci avait été largement exagérée. « La masse salariale dépend du développement économique et non du nombre de salariés. Nous avons actuellement 640.000 employés dont 25.000 répartis sur cinq ministères et qui sont indispensables. Parler de masse salariale alors qu’on continue à élaborer des politiques erronées et une loi de finances avec 6.000 milliards de moins, ne peut que pousser davantage le pays vers le gouffre », a-t-il lancé.
N.J.
aussi pour les entreprises étatiques et Tahri se lamente confortablement à Tunis et viendra par la suite demander une nième augmentation de salaire et des primes.